Par les créateurs de « The end of the fucking world », la mini-série « Mon petit renne » est une véritable claque.
TW : La série « Mon petit renne » et cet article abordent des sujets de harcèlement, de violences et de violences sexuelles.
Inspirée du one man show de Richard Gadd, crée à Edinburgh Fringe 2019, qui suit sa relation tordue avec une harceleuse et l’impact qu’elle a sur lui alors qu’il est finalement obligé de faire face à un traumatisme profond et sombre enfoui…
Une sombre histoire d’harcèlement
Donny, trentenaire qui rêve et peine à devenir humoriste travaille dans un pub. Jusqu’au jour ou une femme visiblement contrariée s’installe à son bar, et qu’il décide de lui offrir un thé par empathie.
Pour cette femme, Martha, ce simple geste s’apparente à une véritable déclaration d’amour et signe le début de la descente aux enfers de sa victime.
Et pourtant Martha est attachante. Elle est une quadragénaire pétillante au rire singulier, dont la folie se terre derrière un joli visage aux traits doux. Elle semble même avoir une certaine intelligence émotionnelle, et est diplômée de droit.
Ainsi, tout au long de la série, la relation entre Donny et Martha se complexifie presque plus qu’elle ne tend à s’envenimer ou se résoudre, et ouvre même la porte sur des sujets plus sombres encore.
![monpetitrennes-netflix [Netflix] Mon petit renne : il va falloir s'accrocher](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2024/04/monpetitrennes-netflix.jpg?resize=1000%2C500&ssl=1)
Une noirceur plus profonde
Mais Donny, c’est aussi Richard Gadd. Richard Gadd est l’acteur principal et l’auteur de cette série, dans laquelle il raconte son histoire vraie.
Son histoire n’est donc pas seulement une histoire de stalking. De par sa présence et ses agissements, Martha pousse Donny dans les méandres de son cerveau, de sa santé mentale, de son passé.
Un passé sombre pendant lequel il a été manipulé et abusé sexuellement par un homme influent et admiré.
C’est finalement lorsque tous ces souvenirs et ces questionnement se mêlent que la vie de Donny vole en éclats, là ou Martha n’aura presque été que le détonateur … À moins qu’elle ne soit un remède ?
Une fin des plus perturbantes
Si cette série m’a fait froid dans le dos les 7 épisodes durant, sachez que la fin a aussi de quoi faire son effet, malgré son apparente simplicité.
Richard Gadd déclarait à ce sujet : « J’aime bien l’ambiguïté de la fin, je ne veux pas y donner de sens. Je pense que cela peut être interprété de beaucoup de manières différentes. Je sais ce que c’est dans ma tête. Cette fin est ce que je préfère dans toute la série, la façon dont elle se termine ».
En effet les derniers instants de la série laissent la porte ouverte aux interprétations sur Martha, sur Donny, et sur tout ce qui entoure cette histoire glaçante, mêlant et réduisant la frontière entre empathie et effroi.
![mon-petit-renne-saison-1-fin [Netflix] Mon petit renne : il va falloir s'accrocher](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2024/04/mon-petit-renne-saison-1-fin.jpg?resize=800%2C449&ssl=1)
Catharsis poignante et complexe
Vous l’aurez compris, « Mon petit renne » est bien plus qu’une histoire de stalk malsain.
Le duo Jessica Gunning (Martha) et Richard Gadd (Donny) nous embarquent avec profondeur et justesse dans une véritable catharsis, qui aborde bien plus encore et se teinte malgré tout d’un peu d’humour.
Une incroyable performance à absolument découvrir, réservée toutefois à un public averti.
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