C’est indéniablement l’un des livres les plus durs que je n’ai jamais lu. Non pas par le style d’écriture et le vocabulaire, mais bel et bien par le contenu. L’espoir, associé à son contraire, le désespoir. Voici les thèmes phares de cette oeuvre. Steinbeck nous livre ici un témoignage très dur, très poignant de la crise économique de 1929, qui pousse les petits propriétaires (notamment les « travailleurs de la terre », dixit Steinbeck) à fuir leur foyer, dans le but de trouver du travail ailleurs. On y découvre un exode massif des plus pauvres et désespérés qui fuient leur misérable quotidien en emportant leurs maigres possessions.
C’est ce qui attend la famille Joad, qui sont pauvres et démunis, et que l’on voit traverser les Etats-Unis d’Est en Ouest, c’est à dire une distance de 4500kms à bord d’un vieux tas de ferraille. Malgré cela et les nombreux autres coups durs qui leur tombent dessus au fil des pages, jamais les Joad ne vont perdre espoir, ce qui m’a poussé à l’admiration. Qui plus est, nous voyons à travers l’oeuvre que les plus démunis sont les plus généreux les uns envers les autres, tandis que les plus riches les exploitent et s’en tiennent écartés au maximum. Les temps n’ont pas tellement changé …
En bref, j’ai été plongé dans les péripéties des Joad, j’ai souffert pour eux, j’ai souffert avec eux. J’ai été plongé dans l’Amérique des années 30, et je ne me rendais pas compte des ravages causés par le krach boursier de 1929. Une véritable leçon, une véritable claque, et une oeuvre que je recommande fortement ! Ce livre est plus qu’un classique, c’est également pour moi un roman historique qui donne une leçon de vie.
Unique bémol : la fin ne clôture pas assez l’oeuvre pour moi, elle reste trop ouverte. Mais c’est là un détail par rapport au reste.
En espérant que cette critique vous ait plus et donné envie de livre l’oeuvre.