Voici un livre qui n’en est pas un. Au lieu d’un livre, vous tenez entre vos mains un manuscrit inachevé. Son auteur, Bernard Maris, était écrivain et journaliste français surtout connu sous le pseudonyme d’Oncle Bernard. Surnom sous lequel il publiait des chroniques dans Charlie Hebdo. C’est d’ailleurs dans les locaux de ce journal qu’il fût exécuté lors des attentats du 7 janvier 2015, quelques jours seulement après avoir rendu – tel qu’il nous l’est présenté – le premier et unique jet de son Et si on aimait la France…
Tué pour avoir parlé
Bernard Maris a écrit pour de nombreux journaux, parmi lesquels figurent Marianne, Le Nouvel Observateur ou bien Le Monde. Concernant Charlie Hebdo, Maris en fut le directeur adjoint de rédaction jusqu’en 2008.
En tant que romancier, son livre L’enfant qui voulait être muet, a été récompensé du prix Leclerc des libraires en 2003. Et comme précisé en tout début d’article, il fut assassiné le 7 janvier 2015 à Paris lors de l’attentat au siège du journal Charlie Hebdo. Ses obsèques ont eu lieu le 15 janvier dans la chapelle Notre-Dame de Roqueville, à Montgiscard dans la Haute-Garonne.
Et si on aimait la France nous est ainsi dévoilé en janvier 2015, par Le Figaro : « Bernard Maris brosse un tableau des contradictions de la France, puis essaie d’imaginer un pays qui retrouve sa beauté. Un livre d’un esprit libre.«
L’éducation, la politique, les banlieues et la question sociale font partie des thèmes que l’auteur aborde sans retenue ni faiblesse, nous dévoilant une pensée et une parole mesurée et franchement convaincante. Mais au-delà de tout ceci, nous est montré l’amour sans borne d’un pays qui mériterait plus qu’il n’aura jamais.
Alors en quelques mots et pas un de plus, Et si on aimait la France est une sorte de recueil de réflexions qu’on aura plaisir à garder sous la main, se rappelant toujours que cet homme (comme tant d’autres) est mort d’avoir voulu défendre son pays avec des mots.