En 1929, un terrible drame frappe le cirque Marcolini lorsqu’en pleine représentation, Madly, sa célèbre trapéziste fait une chute mortelle. Ce tragique accident conduira Ptirou, son fils et partenaire, à quitter la troupe. Désemparé, le jeune acrobate se retrouve sur les routes d’un monde qu’il découvre hostile mais rien ne semble pouvoir entamer sa détermination à rejoindre le Nouveau Continent pour y poursuivre ses rêves, comme il l’a promis à sa défunte mère.
Dans le même temps, à quelques dizaines de kilomètres de là, Monsieur de Sainteloi fait face à des tourments d’un tout autre ordre. Dans un contexte économique morose et soucieux de préserver leurs bénéfices, les actionnaires de la Compagnie Générale Transatlantique dont il est le Directeur exigent de lui qu’il procède à de multiples licenciements. Après avoir annoncé les mesures aux membres du personnel, il embarque avec Juliette, sa fille atteinte d’une grave insuffisance cardiaque, sur un paquebot de la compagnie. Celui-là même où Ptirou vient de se faire embaucher comme mousse.
Sur fond de lutte des classes, de crise économique et de rêve d’Amérique, le paquebot sera le théâtre de la rencontre d’une vie et promettra une traversée mouvementée à l’ensemble de ses passagers.
Avec « Il s’appelait Ptirou », les éditions Dupuis nous livrent une version pour le moins inattendue des origines de leur célèbre héros Spirou. Plus aventureuse, plus héroïque, plus tragique aussi, Laurent Verron et Yves Sente y cassent les codes de ce héros dont on pensait tout connaître. Avec des dessins enlevés, Laurent Verron parvient à donner corps à l’aventure que s’apprête à vivre Ptirou et à embarquer les lecteurs dans toutes les acrobaties auxquelles il se livre. Quant au scénario que signe Yves Sente, il est maîtrisé de bout en bout et fourmille de moments de tension et de rebondissements. Un bel ouvrage.
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