Presque cinq après le très apprécié Spider-Man New Generation, Miles et ses amis reviennent en pleine puissance.
L’animation
Tout comme le premier film, l’animation de cette franchise est exceptionnelle. Avec l’animation, tout est possible, et les deux opus en sont le meilleur exemple. Les couleurs sont saturées, et l’action est vivante et prenante (avec des mouvements grossis ou ralentis). On peut voir ainsi des couleurs qui rappellent la 3D et d’autres évoquant évidemment les BD Comics. La bande dessinée se ressent également par les onomatopées qui régissent les scènes d’actions, ou les notes de bas de page pour expliquer un mot ou une expression. L’expérience est totale, voire débordante.
Les différents univers
Le multivers est un thème très fréquemment traité par Marvel. Cependant, Spider-Man : Accross the Universe et son prédécesseur le traitent avec une grande originalité. Tous les styles d’animations se mélangent et l’on retrouve même des visages humains aux côtés de Miles. Les matières se rassemblent pour créer une diversité visuelle unique. De manière générale, le film contient tant de détails et est si riche visuellement qu’il est impossible de tout percevoir au premier visionnage. Nos yeux sont sollicités en permanence.
Remise en question parentale
En plus de suivre Miles, nous suivons la route de ses parents. Ces derniers se questionnent sur leur relation avec leur fils et se demandent comment appréhender son éducation. Il faut être strict et compréhensif tout en montrant la figure d’autorité à laquelle l’enfant peut tout de même se confier. En définitive, ils essaient de trouver un juste milieu, et cet axe narratif rend l’intrigue encore plus intéressante.
Toutefois, la communication est parfois difficile entre Miles et ses parents, même si l’attachement qu’ils se portent mutuellement est évident. Cette idée se retrouve aussi avec Gwen et son père, qui démontrent que l’amour prime sur tout le reste. Chacun est hanté par ses doutes et tente de vivre avec : il vaut mieux, dans ce cas, les vivre ensemble.
Héros et anti-héros
Miguel est certainement l’un des personnages les plus intéressants du film. En effet, il permet de donner une autre dimension à la personnalité de Miles. Ce dernier, encore jeune adolescent, est perdu et fait parfois les mauvais choix (même si ceux-ci sont fondamentalement compréhensibles). Le spectateur est donc partagé entre le protagoniste qui a des ambitions personnelles et Miguel qui connaît la dangerosité de ces ambitions. Au cours du long-métrage, Miles fait face aux conséquences d’être Spider-Man. La question morale est alors primordiale : vaut-il mieux sauver un être cher ou sauver tous les autres humains à sa place ?