Quelques jours après la sortie de PES 2018, c’est au tour d’Electronic Arts de nous proposer la version actualisée de sa simulation de football. FIFA 18 continue-t-il de dominer sans partage la compétition, comme ce fût le cas les années précédentes ? Les développeurs ont-ils réussi à apporter de véritables nouveautés pour cette cuvée pré-Coupe du Monde ? L’écart entre les deux sagas reines du ballon rond va-t-il se rétrécir ou, au contraire, grandir davantage ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre. Coup d’envoi. 

Dès l’arrivée sur le menu principal, et comme on se le répète un peu (trop ?) chaque année, le mot d’ordre de ce FIFA 18 semble être « continuité ». Visuellement, on retrouve la formule bien connue, éprouvée depuis plusieurs saisons désormais.

FUT sur les chevilles

Notre coeur nous dirige d’emblée vers le mode FIFA Ultimate Team, devenu l’un des plus populaires au fil du temps. Comme toujours, les anciens joueurs ont droit à quelques petits bonus de démarrage, histoire de récompenser la fidélité. A vue de nez, pas de très gros changement de prime abord. On retrouve tout ce qui fait le succès de FUT. On commence par déballer ses premiers packs, faire ses premières compositions d’équipe en essayant de construire un collectif efficace, puis on se lance dans la compétition. Les classiques sont de la partie : saisons hors-ligne et en ligne, Draft, FUT Champions (sur le même modèle que l’an dernier, avec qualifications en semaine et Ligue Week-End pour les meilleurs).

Un petit nouveau fait son apparition du côté du solo : le Clash d’Equipe. Celui-ci propose d’affronter offline les effectifs d’autres joueurs, y compris de quelques stars partenaires. Lors du test, c’est Griezmann qui s’y collait avec une petite équipe bien taquine composée, entre autres, de lui-même, Neymar, Ronaldinho et Henry. Les Icônes – nouvelle appellation des Légendes, maintenant qu’elles ne sont plus la propriété exclusive de Xbox – sont en effet encore de la partie, et poussent le vice encore plus loin. En effet, on retrouve plusieurs versions de ces dernières, à des stades différents de leur carrière. De quoi claquer quelques centaines de milliers de crédits supplémentaires dans l’espoir de les récupérer !

En plus de cela, EA a conservé les Défis de Création d’Equipe, et ajouté des défis quotidiens et hebdomadaires à accomplir pour empocher des récompenses variées. Une fois encore, FUT va être chronophage et nous vous laisser aucun répit !

Alex Hunter, joueur choc

Côté modes de jeu, la belle surprise provient de l’Aventure, saison 2. On retrouve le jeune prodige Alex Hunter pour la suite de sa carrière, débutée dans l’édition 2017. Après la finale de la FA Cup, Hunter part pour des vacances à Rio bien méritées, avant d’attaquer une nouvelle saison dans sa carrière. Quelques petits défauts de FIFA 17 on été corrigés, avec notamment la présence de cut-scenes plus nombreuses afin de scénariser le tout davantage. On prend un vrai plaisir à découvrir les événements, à faire quelques choix critiques (qui ne le sont pas tellement, mais qui donnent bien cette impression) et à essayer d’impressionner le coach. L’Aventure est également l’occasion de croiser quelques grands noms du foot, qui se sont prêtés au jeu, comme Ronaldo, bien sûr, mais également Thierry Henry ou Rio Ferdinand, pour ne citer qu’eux. Leur doublage, exclusivement en anglais, donne d’ailleurs lieu à des scènes assez étranges où Hunter parle français – si vous avez paramétré le jeu ainsi – et ses interlocuteurs dans la langue de Shearer. Quoi qu’il en soit, cette Aventure continue de façon plus intéressante et plus riche qu’elle n’a commencé, et laisse augurer du meilleur pour la suite des événements.

La Carrière a également eu droit à un petit lifting pour proposer une expérience toujours plus riche. Les transferts ont été revus, avec la possibilité de mettre en place de nombreuses clauses (bonus d’apparitions, clauses de rachat, pourcentage à la revente, etc.). Il est également possible de négocier hors de la période des transferts afin de voir des joueurs débarquer dans votre équipe dès l’ouverture du mercato. De petites cinématiques viennent également égayer les menus et offrir un bon de fraîcheur !

Joue la comme Rolando

Sur le fond, on est donc tout bons, encore une fois. Mais ce qui fait le sel d’un jeu de foot, c’est bien évidemment son gameplay. Avec FIFA 18, les développeurs ont quelque peu modifié la recette mise en place l’an dernier. Autant vous le dire tout de suite, il va falloir une petite période d’adaptation pour se faire aux nouvelles défenses, beaucoup plus délicates à gérer. Désormais, foncer sur l’attaquant pour tenter de lui coller la pression est complètement inutile, tant une élimination sera rapidement sanctionnée d’un but. La défense tactique prend tout son sens : il faut patienter, attendre une erreur de l’adversaire pour intervenir dans le bon timing. Concrètement, cela se traduit dans les premières parties par des scores fleuves, les défenses semblant extrêmement friables, tandis que les attaques sont toujours aussi redoutables (à l’exception des têtes, peut-être un peu plus difficiles à planter). En parallèle, les gardiens nous ont semblé un peu light, façon Kévin Trapp des grands jours. On espère un petit patch rapide pour gommer certaines erreur beaucoup trop frustrantes, qui n’ont pas fini de vous faire enrager.

A côté de cela, le rythme de jeu a été quelque peu ralenti, afin de permettre une construction plus patiente. Cela se ressent moins que du côté de la concurrence, même si FIFA possède une intelligence artificielle bien meilleure. Les ailiers, par exemple, sortent des courses extrêmement réalistes et bien pensées régulièrement, et un bon milieu de terrain se fera un régal de les arroser de passes millimétrées. Les ajustements sont globalement bons, et passée la petite phase d’adaptation habituelle, on prend son pied ! On aurait aimé que certains points soient retravaillés de la même manière : on pense notamment au curseur de l’enfer, de retour sur les coups de pieds arrêtés, ou aux penalties toujours aussi étranges à tirer.

Pour sa deuxième année d’utilisation du moteur Frostbite, on sent que FIFA le dompte beaucoup mieux. Les contacts physiques sont absolument incroyables et donnent encore plus de poids à ceux qui savent gérer la protection de balle de la bonne manière. Esthétiquement, on est sur des standards extrêmement élevés, avec une modélisation des joueurs qui franchit un cap supplémentaire. Certains joueurs peuvent malgré tout tirer la gueule au vu de leur réalisation (coucou Rabiot et Meunier au PSG, par exemple), mais c’est globalement très bon. Au-delà de ça, c’est l’ambiance générale qui grimpe d’un niveau encore, avec des ambiances spécifiques pour certains pays. Les show à l’américaine de la MLS sont vraiment magnifiques, et on en a un très bon aperçu avec la tournée de pré-saison de l’aventure, par exemple.

Enfin, un petit mot sur le contenu, qui n’évolue pas énormément cette année, la faute à une grosse richesse déjà présente auparavant. On note l’apparition de la troisième division allemande au niveau des ligues officielles, essentiellement. Côté stades, on perd malheureusement le Signal Iduna Park de Dortmund, et Mestalla de Valence. Le Stubhub Center du Los Angeles Galaxy débarque pour sa part, tandis que Wanda Metropolitano vient remplacer Vicente Calderon pour l’Atletico. Enfin, les deux petits nouveaux de Premier League, Brighton et Huddersfield, voient également leurs antres modélisées. Bref, il y a de quoi faire !

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