L’heure est à nouveau venue de vous embrouiller avec votre copine, de trouver des prétextes pour annuler vos soirées entre potes ou pour esquiver le repas de famille de dimanche : FIFA 20 est là ! Comme chaque année, on va tous perdre beaucoup trop d’heures de notre vie à faire la même chose que l’an dernier. Mais on adore ça, et on a hâte de s’y mettre ! Je vous parle du dernier né de EA Sports dans ce test complet.
Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais, personnellement, je me dis à la fin de chaque saison de FIFA que, l’an prochain, j’essaierai de calmer un peu mon nombre d’heures de jeu car, au final, ça ne m’apporte pas grand-chose et que je pourrais consacrer ce temps à d’autres titres ou d’autres loisirs. Après tout, c’est vrai qu’enchaîner les week-ends FUT Champions, tout ça pour obtenir des récompenses dégueulasses, au lieu de profiter de ma belle Provence – ou du remaster de Final Fantasy VIII – c’est sans doute un peu con.
Tseuneugayme
Puis, tous les ans, le jeu débarque et je m’empresse d’oublier toutes mes (bonnes ?) résolutions pour replonger, tel un type qui aurait décidé d’arrêter de fumer avant de recraquer après avoir bu la première gorgée de son verre de rosé. Et bordel, qu’elle est bonne cette première bouffée. Du coup, cette année encore, j’ai commencé ma saison sur FIFA 20 en préparant mon équipe FIFA Ultimate Team sur l’application dédiée, deux semaines avant la sortie du jeu. Et c’est par là que j’ai commencé mon tour de cette nouvelle édition.
Sur FUT20 donc, pas énormément de changement à se mettre sous la dent. J’ai apprécié la refonte partielle des menus, qui apporte son petit vent de fraîcheur, ainsi que l’ajout de défis réguliers, d’un système d’expériences et de paliers saisonniers à franchir afin de débloquer des bonus toujours plus important. Un moyen encore pour EA Sports de fidéliser ses joueurs, comme si cela n’était pas déjà le cas auparavant ! En termes de contenu en revanche, aucune nouveauté ou presque. On retrouve les Divisions Rivals, qui servent de qualifs pour FUT Champions tous les week-ends, les Clash d’Équipe où l’on affronte en offline les équipes de stars du ballon rond ou de joueurs randoms ou les Défis de Création d’Équipe qui demandent de se casser la tête pour concevoir une équipe selon des critères précis. La seule nouveauté se situe au niveau des Amicaux en ligne, qui proposent pour leur part quelques belles surprises.
Le premier mode permet de booster le collectif pour le mettre au maximum : il est ainsi possible de mettre sur le terrain les meilleurs joueurs de notre équipe, sans se soucier de savoir s’ils évoluent dans le même championnat, etc. Cela permet de mettre un véritable 11 de rêve face à votre pote. Le second mode va vous crisper : au début du match, trois de vos joueurs sont échangés contre trois de votre adversaire, de manière aléatoire. Est-ce que vous allez récupérer le Zizou de votre pote, ou bien Ajorque mis en pointe juste pour vous troller ? En numéro trois, le mode Défends ton terrain demande de contrôler une zone du terrain le plus longtemps possible. Enfin, le quatrième mode vient transformer la balle en un booster de caractéristiques, de manière aléatoire. Est-ce que votre Koscielny va devenir le joueur le plus rapide du jeu quand il récupérera la balle ? Suspense ! On a vraiment beaucoup déliré sur ces modes, qu’on vous conseille. Surtout qu’ils ne consomment plus de contrat pour vos joueurs, désormais !
La loi de la rue
Grosse nouveauté pour ce FIFA 20, l’arrivée du mode Volta. En clair : le retour de FIFA Street, directement intégré au jeu principal. Et ça, c’est vraiment très cool ! Tout commence par la création de son perso, via un éditeur vraiment bien foutu. Point stylé : on peut créer une femme ou un homme, ce mode étant totalement mixte ! Les possibilités sont nombreuses, aussi bien en termes physiques que cosmétiques, avec de très nombreux vêtements disponibles dès le départ, puis à débloquer au fur et à mesure de la progression.
On débarque ensuite sur une mappemonde permettant de découvrir un nombre impressionnant de terrains de jeu, partout sur le globe. Un véritable mode Histoire a été créé autour de cela (marquant au passage la disparition du mode Aventure présent dans les précédents opus), mais il est également possible de jouer des matchs simples en local ou en ligne.
De très nombreuses options s’offrent alors à nous concernant les règles et les types de matchs. Il est possible de jouer en 3 contre 3, 4 contre 4, 5 contre 5, avec ou sans gardiens, avec ou sans les murs, j’en passe et des meilleurs. Les possibilités sont extrêmement nombreuses également balle aux pieds, où le nombre de gestes est absolument dingue. Il faut prendre un peu de temps pour dompter le tout – et très clairement, je suis toujours très mauvais malgré pas mal d’entraînement – mais c’est un monde de possibilités pour humilier vos potes et crier très fort devant la TV.
La réalité du terrain
Le gameplay. C’est sur ce point que l’on peut reprocher à EA Sports ses errements des dernières années. Pour FIFA 20, la donne est sensiblement la même que pour les saisons précédentes. Fondamentalement, le jeu ne change pas énormément. Le titre a toutefois été ralenti, et les joueurs sont désormais un peu plus lents et difficiles à faire pivoter, donnant dans un premier temps l’impression de joueurs patauds. Puis, une fois passée la surprise de la découvert, on se rend compte qu’il s’agit d’une vraie amélioration afin de rapprocher FIFA 20 de la réalité. Comprenez-moi bien, je ne dis pas que le titre d’EA Sports est une simulation de football au sens très strict du terme, le côté Arcade et spectaculaire du foot l’ayant depuis longtemps emporté chez EA. Mais revenir à un rythme un peu plus décent est une bonne chose. De même, il est désormais beaucoup plus conseillé de contrôler sa balle avant de la passer, les passes lasers improbables étant beaucoup moins fréquentes (à part pour les quelques extraterrestres habituels que sont Ronaldo, Messi et autres Neymar).
EA Sports a également retravaillé les coups de pieds arrêtés, et il va donc falloir passer à nouveau par la case entraînement concernant les coups francs et les penaltys, qui ont quelque peu évolué. Si les pénos ne changent pas fondamentalement, il va vous falloir taper quelques ballons avant de vous transformer en Andrea Pirlo et enchaîner les lucarnes. A part ça, ne vous attendez à aucun changement majeur. Idem du côté des licences, où la seule mauvaise nouvelle est la disparition de la Juventus du côté des équipes officielles (remplacée par Piemonte Calcio et des maillots/logos aléatoires, tandis que les joueurs sont bien là), compensée par l’apparition du championnat roumain. Un petit manque qui embête mais qui ne change pas la vie tant l’opulence est de mise pour le reste du titre.
Au final, si vous aviez aimé FIFA 19, vous allez adorer FIFA 20. A moins que ne vouliez être chamboulés, que vous ne souhaitiez un véritable changement en profondeur. Si ce n’est pas le cas, vous serez aux anges. La recette est toujours aussi bonne, le contenu encore plus dense avec l’arrivée de Volta, et vous en aurez pour des centaines d’heures pour faire le tour.