Fire Emblem est de retour, et c’est sur Switch que ça se passe cette fois-ci ! Manque de bol pour tous les fans de la licence qui espéraient retrouver un nouveau tactical RPG punitif, on est ici dans un tout autre style de jeu. Fire Emblem Warriors abandonne ses codes traditionnels pour s’ouvrir à un nouveau genre : le Musô. Un cross-over avec la série des Warriors qui fait bien évidemment écho au récent Hyrule Warriors, qui a rencontré un bel accueil à sa sortie. La formule fonctionne-t-elle aussi bien ici ? Réponse dans ce test complet.

De stratège à gros bourrin

Nintendo a décidé de mettre le paquet pour imposer sa licence en Europe, après l’avoir durant longtemps cantonné au marché japonais. Après Fire Emblem Fates en 2016 puis Echoes en début d’année, tous deux sur 3DS, c’est donc la Switch qui accueille son épisode. Pour cette première incursion sur l’hybride de Big N, on abandonne le côté RPG tactique en confiant le développement du titre à Omega Force. Les parents de Dynasty Warriors se sont sortis les doigts pour adapter la recette maison à cet univers si riche et, dès les premiers instants, on sent que la recette fait mouche.

Evidemment, on retrouve tous les points positifs et négatifs de ce genre de titres. Il s’agit, comme toujours, de dézinguer des centaines d’ennemis à la minute à grands coups d’épées, haches et lances. Si on est à deux doigts du génocide, le tout n’en reste pas moins fun. On progresse durant une douzaine d’heures de chapitre en chapitre, nous faisant voyager dans diverses contrées le temps d’un scénario convenu mais honorable pour un Musô. Le prince Rowan et sa sœur Lianna, les deux nouveaux protagonistes principaux imaginés pour cet épisode, se retrouvent très vite séparés de la Reine Mère au cours d’une attaque. L’occasion pour les développeurs de réunir dans un même épisode des personnages bien connus de la série, comme Marth, Chrom, Lissa, j’en passe et des meilleurs. Au total, ce sont 25 persos que l’on va pouvoir contrôler au long de l’aventure. Un nombre qui devrait être boosté dans les semaines et mois à venir, un season pass étant de la partie.

2000 hits combo

D’un point de vue gameplay, on est dans du très grand classique, et les habitués des Warriors ne seront pas dépaysés. On parcourt encore et toujours des environnements relativement vides et très moyens graphiquement, faisant disparaître des milliers de mobs comme des Curly devant un match de foot. Pour cet épisode, Omega Force a forcé sur les combos aériens, pour un style visuel vraiment intéressant. De la sorte, on prend également son pied avec des personnages comme Takumi (qui est un archer), qui sont très plaisants à jouer. Voir exploser leurs nuées de flèches est au moins aussi excitant que les ruées de coups d’épées des personnages plus classiques. En revanche, mention un peu moins bonne pour les cavaliers qui n’arrivent pas à nous faire ressentir autant de sensations intéressantes.

Dans tous les cas, Fire Emblem Warriors nous oblige à évoluer avec des personnages aux styles différents. Comme dans la saga classique, certains types d’unités sont plus efficaces contre l’un et plus faibles contre un autre. Basiquement, l’épée domine la hache, la hache domine la lance, qui elle-même domine l’épée. Un système de pierre/feuille/ciseau classique et déjà aperçu dans certains épisodes des Warriors, mais qui trouve tout son sens ici en faisant écho aux fondamentaux de Fire Emblem. Le gameplay va plus loin en termes de profondeur : Fire Emblem Warriors offre la possibilité de créer des binômes, comme dans les épisodes récents. Cela permet non seulement aux personnages les plus faibles de grimper en stats plus rapidement, mais également de créer des choses réellement intéressantes : furies décuplées, combos allongés, switchs entre classes différentes, etc. Un moyen excellent de varier les plaisirs et de faire grimper sa puissance, mais aussi de protéger les persos les plus fragiles. Coutume oblige, il est possible d’activer le fameux permadeath en mode classique, dans lesquels vos héros ne pourront plus jamais être jouables s’ils tombent sur le champ de bataille – à vrai dire, il est possible de les réanimer malgré tout contre une somme complètement délirante, mais bref.

Si Fire Emblem Warriors ne change pas réellement la donne par rapport aux épisodes classiques développés par Omega Force sur le fond, qu’en est-il de la forme ? Là encore, pas grand-chose à signaler en termes de changements, malheureusement. Comme dit plus haut, on se balade toujours dans des environnements beaucoup trop vides et pas franchement bien modélisés. Les mobs ne bénéficient pas d’un soin plus intéressant, et il n’y a que les personnages principaux de l’aventure qui ont droit à un traitement de faveur. On le note essentiellement dans les cinématiques, assez bien fichues. Bref, c’est le minimum syndical, mais c’est exactement ce à quoi l’on s’attend : pas de surprise, bonne ou mauvaise.

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