Dans la vie d’un joueur, il y a toujours une poignée de titres qui marquent, qu’on ne peut oublier malgré le temps qui passe. D’un point de vue purement personnel, la série des Chevaliers de Baphomet fait partie de cette catégorie de jeux. Si le premier épisode avait posé les jalons d’une aventure totalement incroyable et nous faisait découvrir un Paris version point’n click incroyable, la suite, sous-titrée Les Boucliers de Quetzacoalt, nous proposait de visiter des contrées beaucoup plus exotiques, même si les ruelles de la capitale française faisaient encore partie du décor. Les épisodes 3 et 4 ne m’ont en revanche pas enthousiasmé, et mon compteur d’heures de jeu sur Steam n’a pas réellement décollé.

A l’annonce de l’arrivée du jeu Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent sur Xbox One et PS4 pour ce mois de septembre, titre que je n’avais pas encore pu découvrir, la faute à un PC capricieux, je me suis réjoui. Pour ce nouvel opus, les développeurs de Revolution Software (ce sont eux qui ont développé les quatre précédents épisodes) ont procédé à un véritable retour aux sources. On retrouve donc le style graphique des opus originels, avec des décors dessinés en deux dimensions, sur lesquels sont apposés des modèles 3D pour les personnages. Le rendu est réellement magnifique et on retrouve alors ce qui a réellement fait le sel de la saga à ses débuts. Un retour aux fondamentaux qui se retrouve également dans le coeur du jeu, puisqu’on retrouve tout au long de l’aventure quelques personnages bien connus des connaisseurs, ainsi que des anecdotes disséminées à droite et à gauche qui font référence à d’anciens passages. Toujours sympa pour assurer le fan service.

Le jeu se pose à nouveau comme un point’n click à l’ancienne, dans lequel on déplace un curseur et pas directement les personnages. Les énigmes sont toujours aussi plaisantes à jouer, même si les plus coriaces des joueurs trouveront peut-être qu’elles se sont un peu simplifiées avec le temps, là où certains passages demandaient une vraie réflexion profonde à l’époque. Ou peut-être que c’est simplement moi qui ait grandi… Quoi qu’il en soit, l’observation reste un maître mot, et avoir l’esprit quelque peu tordu ne sera pas de trop par moments, Stobbart ayant toujours cette facheuse tendance à avoir des idées saugrenues pour parvenir à ses fins.

Aaah, Stobbart. Quel plaisir de retrouver la voix de notre expatrié américain. Si beaucoup louent en général les versions originales, je ne saurais que trop vous conseiller de laisser la version française vous porter sur ce titre. Ajoutez à cela des thèmes musicaux toujours aussi plaisants, et vous obtenez un jeu qui a fonctionné comme une véritable madeleine de Proust pour moi, et pour bien d’autres j’en suis sûr. Pour autant, le titre reste fondamentalement bon en lui-même et peut être pris comme un véritable pied d’entrée dans la saga. Le jeu se suffit à lui-même, et si quelques références échapperont aux non-initiés, cela ne gâchera en rien leur plaisir.

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