Si vous avez déjà parcouru mes tests des Let’s Sing les années précédentes, ici ou sur GamingNewz, vous aurez pu remarquer que chaque année passe mais que je trouvais souvent les changements sur la forme assez anecdotiques et un sens du design assez… particulier, mais avec des playlists relativement variées, point le plus important pour un jeu de karaoké.

Cette année, Voxler semble avoir entendu mon appel et a décidé de faire une refonte quasi complète du jeu, sans toucher bien sur à la partie reconnaissance vocale, cœur du système.

Fini les avatars prédéfinis, bonjour à la personnalisation poussée

Après plusieurs années à proposer des avatars au look parfois douteux, Let’s Sing 2024 fait tabula rasa et propose une création de personnage quasi digne d’un RPG, avec un large choix de personnalisation pour chaque élément que ce soit au niveau du choix, ou des couleurs. On reste par contre sur un trio, tête, mains et micro, le reste du corps n’étant pas visible dans le jeu.

Cela permet néanmoins de d’identifier un peu plus à son avatar, sachant qu’a plusieurs chacun peut bien sur créer son perso lié a son compte PSN, et le retrouver à chaque démarrage du jeu. On peut également créer plusieurs looks, et choisir celui que l’on prefere. L’application sur smartphone permet aussi de modifier certaines petites choses pour son personnage, mais on y reviendra un peu plus loin.

Une réorganisation des modes de jeux pour notre bien

Jusqu’a présent, les Let’s Sing cherchaient à nous offrir un maximum de modes différents, parfois peut être un peu trop, surtout pour ceux qui voulaient d’un simple jeu de karaoké, seul ou à plusieurs.

Cette année, nous avons donc le droit à ‘seulement’ 3 grands modes de jeux, le mode solo Carrière, la Zone karaoké jusqu’a 4 joueurs, et le LS Fest axé multijoueur en ligne.

Le mode Carrière joue la modernité et surfe sur la mode des influenceurs, en nous proposant une carrière de star montante, façon Star Academy, avec coachs, épreuves à passer, et auditions. Toute la progression solo sera ponctuée de messages façon tweets, avec la possibilité d’écrire des messages avec des propositions à choix multiple, pour exprimer notre mood du moment. A vous donc de monter les échelons, avec des extraits cours de chansons choisis parmi les 40 chansons du jeu, pour vous faire passer des épreuves de justesse, intonation ou constance, qui vous permettra d’améliorer virtuellement vos compétences de chants, et de progresser dans les niveaux pour passer ensuite sur différentes scènes et faire monter votre compte de fans. A chaque niveau franchi, des éléments cosmétiques pour votre personnage seront débloqués, permettant de le personnaliser un peu plus.

Les captures d’écrans n’étant malheureusement pas disponibles dans ce mode, vous devrez vous contenter de mes photos prises sur le vif avec mon smartphone !!!

On passera sur le côté design chelou (oui les vieilles habitudes reviennent vite) et un peu trop bavard des coachs, et on félicitera Voxler d’avoir voulu créer un véritable mode solo construit, qui plaira forcément à la génération Z, peut être un peu moins au plus de 30 ans.

Pour la Zone Karaoké, on bénéficie de deux sous modes.

Pour le premier, Classic, on reste sur la base du jeu de Karaoké, on pioche un titre dans notre collection, on choisit le nombre de participants, et c’est parti ! Rien de plus simple, et c’est forcément le mode qu’il fallait conserver pour le titre.

Pour le second, Feat., qui existait déjà sur les précédentes versions, vous demandera de chanter chacun votre tour, puis en harmonie, différentes parties d’une chanson. Selon votre maîtrise, le score sera boosté par vos performances personnelles et coopératives. Cela permet de varier et pimenter le jeu de karaoké de base.

Grosse surprise cependant dans la Zone Karaoké, l’affichage a bien changé et le clip de la chanson en cours est affiché en arrière plan de la scène, avec une grosse pixélisation, et nos avatars et hud pour les chants en premier plan. Vous allez vite vous rendre compte sur les captures d’écrans qu’il y a un gros problème de visibilité pour les clips. Sans compter la disparition du mode Jukebox pour voir vos clips en mode plein écran sans aucune perturbation visuelle…

Enfin le LS Fest, le jeu multi en ligne par excellence vous propose de vous lancer dans une session en ligne vs d’autres joueurs, avec votre position qui change en live pendant la chanson, donnant un aspect compétitif assez intéressant pour ceux qui apprécient ce point. Également séparé en deux sous modes, le Local stage et le Main stage vous permettent de vous lancer dans des mini concerts sur une thématique précise (Love, Ballad, 80s par exemple) et des créneaux horaires toutes les 20 minutes. La différence entre les deux sera que le premier lancera une recherche d’adversaires régionaux, contre une recherche mondiale pour le second. A noter qu’il sera possible de chanter toutes les chansons disponibles, même celles que vous ne possédez pas.

Pour terminer, l’intégralité des modes se jouer sur fond d’une saison de Let’s Sing Music Awards, vous octroyant des récompenses esthétiques limitées dans le temps sur la saison en cours, comme à l’instar de pas mal de jeux multijoueurs de nos jours. Le jeu promet bien entendu de nouvelles saisons à intervalles réguliers avec de nouvelles récompenses à chaque fois.

Un changement également du côté de la Playlist

Bien entendu, que vous achetiez le jeu en version physique ou dématérialisé, vous obtiendrez le pack de chansons internationales de bases, ainsi qu’un code dans la version physique pour télécharger les chansons exclusives à la version française (au détriment cette année encore de la possibilité de revendre le jeu facilement ensuite, pour ceux qui ne conservent pas leurs jeux ad-vitam). La playlist de 40 titres essaie toujours de nous proposer des titres relativement récents et variés, permettant d’obtenir des chansons au goût d’un peu près tout le monde.

Le changement cette année se trouve au niveau d’un abonnement payant Let’s sing VIP avec au choix une souscription mensuelle, trimestrielle, ou annuelle (sachant qu’un code d’1 mois est inclus dans la version physique avec micros). L’intérêt du mode VIP est dès le départ d’ajouter 50 titres supplémentaires à la playlist déjà incluse dans le jeu de base, mais aussi un accès illimité au mode Let’s Sing Fest en ligne, des chansons supplémentaires en mode Carrière, et une promesse d’un catalogue de chansons grandissants au fil des mois. On se demande du coup si à terme Let’s Sing ne va pas devenir comme les Singstar avec une appli unique gratuite et un abonnement payant, mais ca c’est une autre histoire. A voir donc comme va évoluer l’offre dans le temps, mais pour le moment pour ceux qui utilisent vraiment régulièrement l’application, pourquoi pas ?

Même l’appli a le droit une refonte

Si vous aviez fait l’achat de la version complète, ou que vous possédiez déjà les micros filaires fournis avec les versions précédentes de Let’s sing, vous pouvez bien entendu vous munir de ceux ci pour chanter (même si cela vous limitera a deux micros filaires maxi, étant donné que chaque micro occupe un port usb de la PS5) ou de l’appli Let’s Sing.

Chose importante cependant côté application, exit l’appli Let’s Sing Mic, et bonjour Let’s Sing Companion. La nouvelle application vous permettra bien sur de toujours pouvoir utiliser votre smartphone comme micro, mais aussi de changer partiellement le look de votre avatar, ou d’en choisir un autre. Elle permet aussi de voir vos stats, et d’accéder aux différents stores pour acheter d’autres versions de Let’s sing, si jamais. Si vous avez l’habitude de jouer à plusieurs titres de Let’s Sing au cours d’une soirée, vous devrez par contre jongler avec l’ancienne et la nouvelle appli pour le moment.

Côté micros filaires (on a définitivement mis de côté nos micros Singstar sans fil), ils fonctionnent bien sur parfaitement pour la reconnaissance vocale, et on a pas grand chose à redire la dessus. Cependant deux bémols, il faudra peut être débrancher d’autres périphériques de la console, car il est nécessaire d’avoir deux ports usb branchés pour utiliser les deux micros, pas de système de hub usb ou autre. Et sur Playstation 5, si vous avez comme moi activé l’option dans les paramètres de la console qui désactive le micro de la Dual Sense au démarrage d’un jeu (ca évite bien des mésaventures, surtout quand on streame), vous devrez malheureusement devoir régulièrement réactiver le micro manuellement à chaque nouvelle chanson lancée dans le jeu. Pas complètement rédhibitoire, mais finalement on se demande presque si l’application sur smartphone ne reste pas la meilleure solution disponible pour un meilleur confort.

Conclusion : le plein de nouveautés mais pas toujours dans le bon sens

Let’s Sing 2024 a décidé de presque oublier les nombreux titres précédents pour apporter un coup d’air frais sur la franchise. Mais on est parfois un peu perdu, du haut de nos quarante années, de voir la direction choisie par le titre, avec une grosse mise en avant des personnages et de l’histoire très axé réseaux sociaux, au détriment du jeu de Karaoké pur et dur. Même les clips sont relégués au strict minimum, s’affichant de loin dans une qualité plus que décevante. On a presque peur de voir la disparation complète des vidéos dans les prochains titres, ce que l’on ne souhaite pas du tout pour un titre de Karaoké. On se demande vraiment qui est le public ciblé par Voxler, pensant jusqu’alors qu’un jeu de Karaoké devait rester multigénérationnel, ce qui est beaucoup moins le cas cette année. A vouloir trop personnaliser le genre, on en ressort avec une déception sur ces points. Reste un jeu de chant qui reste toujours efficace niveau reconnaissance vocale, permettant toujours de chanter en yaourt du moment qu’on reste dans le rythme et avec une justesse un peu près correcte avec une playlist qui normalement conviendra à différents publiques, d’autant plus avec l’abonnement VIP qui promet d’étoffer la playlist existante au fur et à mesure des mois. On va continuer d’observer la direction choisie par Voxler pour ces prochains titres Let’s Sing, mais on reste sceptique pour le moment, préférant ressortir les anciens titres pour chanter rapidement avec un minimum de plaisir pour les yeux.