Skully est un petit jeu de plateforme en 3D dans lequel le joueur incarne une petite boule d’argile coiffée d’un crâne. Votre mission est de sauver l’île en apaisant les frères et la sœur de Terry, esprit de la Terre et créateur de Skully. Commence alors un périple à travers toute l’île, durant lequel vous serez confronté aux esprits de l’Eau, du Feu et de l’Air.
Gameplay : un plateformer en 3D
Le jeu se présente comme un plateformer, mais version action aventure puisque la caméra est en vue subjective derrière le joueur. Cependant, l’univers se parcourt de manière linéaire, et vous serez souvent amené à sauter de plateforme en plateforme pour progresser. Le chemin que vous devrez suivre est facilement identifiable grâce aux collectibles, des fleurs exotiques que vous pouvez ramasser par centaines.
Vous rencontrerez régulièrement des mares d’argiles qui font office de checkpoint, et dans lesquelles Skully peut également se régénérer. Si vous perdez tous vos points de vie (ce qui arrivera sans doute très souvent), vous retournerez au dernier checkpoint. Heureusement, ils sont nombreux !
Durant votre périple, vous serez amenés à contourner des obstacles, vous battre contre des ennemis, et même résoudre des énigmes.
Maniabilité : très sympa… mais peut mieux faire
Etant une petite boule d’argile, Skully se déplace en roulant. Il peut également sauter, et s’accrocher aux murs recouverts de végétaux. Les contrôles sont simplissimes et très faciles à prendre en main : sur PS4, stick gauche pour se déplacer, X pour sauter, R2 et L2 pour faire une action.
A l’aide des mares, vous pourrez prendre la forme de golems, ce qui a l’avantage de diversifier un peu le gameplay. Skully pourra alors effectuer des actions comme détruire un obstacle ou un ennemi.
Mais votre pire ennemi, que vous ne pourrez pas détruire, c’est l’eau – logique, puisque Skully est fait d’argile. Vous évoluez sur une île déserte, donc l’eau est omniprésente sur votre chemin, et ne pas tomber dedans se révèle parfois être un véritable challenge. Notamment pour Skully sous la version boule, dont la maniabilité est parfois hasardeuse : difficultés à freiner, vitesse et sauts difficile à appréhender, etc.
C’est là l’un des défauts du jeu : vous allez recommencer certaines parties un nombre incalculable de fois (heureusement, le temps de chargement est ultra rapide), tandis que certaines zones sont d’une facilité déconcertante… et ces deux phases vont s’alterner tout au long du jeu. C’est un peu dommage, car on aurait bien aimé voir la difficulté évoluer au fur et à mesure de la progression.
Univers : un petit jeu tout mignon
L’univers de Skully est tout mignon ; Skully lui-même est adorable avec son petit crâne, et l’île est très agréable à visiter. Les paysages sont assez variés : forêt, marais, montagne, volcan, et la musique rythme relativement bien le jeu sans toutefois être trop présente.
La voix de Terry, esprit de la Terre et créateur de Skully, narre l’histoire tout au long du jeu. Il est cependant recommandé de se reposer lorsqu’il parle, de préférence sur un checkpoint, car il est compliqué de se concentrer sur ce que dit Terry et sur le jeu en même temps. Après, le scénario est simplissime et sert surtout de prétexte à l’exploration de l’univers. Ce n’est pas très dérangeant en soi, car l’intérêt du jeu n’est pas là.
On se prend vite d’affection pour Skully et Terry, et on prend plaisir à suivre cette aventure pour sauver leur île. Le jeu est addictif : on se dit “je m”arrête au prochain checkpoint”, et puis on va jusqu’au suivant, puis celui d’après, ainsi de suite… jusqu’à se retrouver bloqué par un obstacle ridiculement difficile. Mais avec de la persévérance, on finit par y arriver.
Pour résumer, Skully est un petit jeu adorable, un vrai bol d’air frais qui se prend en main facilement. Je le conseillerais volontiers malgré ses petits défauts… si le prix était un peu moins élevé. Car pour 29,99€ pour 6h-8h de jeu, on s’attendrait tout de même à ce que le jeu soit parfait.