Développé par le studio indépendant Mr.Skull, Devil inside us: Roots of evil vous propose d’incarner Aughust Heylel, un prêtre exorciste, pour purger une maison possédée par les forces du mal.
L’aventure commence en 1984, et vous devrez donc prendre contact avec Angela, vivant dans la maison, qui a contacté l’église suite au meurtre de son bébé par son propre mari. Elle avait commencé à constater, peu de temps auparavant, des bruits étranges, des objets qui se déplace tout seul, et son mari qui commencait à se comporter bizarrement. Vous y reviendrez ensuite une seconde fois en 2020, dans une maison refaite à neuf, mais toujours pertubée par des phénomemes étranges.
Armé de sa bible et de son crucifix, le prêtre va donc explorer la maison, et chercher la source du mal qui la hante. Vous vous déplacez en vue à la première personne, et vous allez explorer la maison, son jardin, et son sous-sol, à la recherche d’indices. De nombreuses notes, et divers objets vous seront utiles pour votre progression, comme des clés ouvrant des portes bien spécifiques, mais également des pieds de biches, ou une perceuse pour débloquer des portes scellés à l’aide de planches.
Jeu d’horreur oblige, vous sursauterez avec quelques scares-jumps bien placés, laissant entrevoir une ombre passer à travers une fenêtre, une piéce se transformant en scène d’horreur ensanglantée, et d’autres effets sonores et visuels cherchant à vous montrer la présence du mal et des entités physiques. Démon cornu, morts vivant, chiens zombis, on se croirait presque dans le bestiaire d’un bio-hazard, sans Umbrella ni virus en arrière plan, heureusement ! Notre exorciste devra également parfois passer dans des dimensions parallèles, qui seront source de danger permanent avec beaucoup d’ennemis, et une ambiance sonore et visuelle pertubante et terrifiante.
N’oublions pas que vous incarnez qu’un simple prêtre, les attaques démoniaques devront être gérées en tant que tel. Le jeu vous proposera de vous défendre au début du jeu uniquement avec votre crucifix, qui permettra de faire fuir ou détruire les entités démoniaques, mais également d’exorciser certains emplacements pour pouvoir progresser dans l’histoire. Plus tard, et dans certains passages uniquement, un fusil remplacera votre crucifix pour permettre un meilleur nettoyage de la zone, mais en restant vigilant sur votre foi qui servira toujours de munitions. Vous devrez également faire attention à votre vie, car les ennemis ne cherchent pas qu’a vous terroriser mais également à vous faire du mal. Dernier point de survie, le prêtre n’étant pas du plus jeune âge, voire même d’un âge avancé dans la seconde partie du jeu, il faudra faire attention à votre énergie lorsque vous courez, et vous devrez parfois recharger celle-ci à l’aide de doses de caféine, trouvées en explorant le niveau. Pour votre santé, vous trouverez des trousses de soins, et vous pourrez également recharger votre pouvoir d’exorcisme à l’aide de rosaires disséminés un peu partout dans la maison et ses environs. Attention, d’ailleurs, car le fait de tendre votre croix en avant use en permanence votre jauge de foi, et vous en aurez bien besoin dans certains passages du jeu. Il sera nécessaire d’être méticuleux sous peine de vous retrouver vite dépourvu de tout le nécessaire pour survivre, et subir très vite un game over. A noter d’ailleurs que le jeu sauvegarde automatiquement la partie à certains passages, sans vous prévenir. Si vous avez malheureusement usé un peu trop vite certaines de vos ressources, certains passages seront très difficiles, vous obligeant presque à refaire le jeu à zéro, car il n’y a pas de possibilité de recharger d’autres points de sauvegardes. Heureusement, ceux ci restent peu nombreux, et il vous suffit de faire rapidement le tour des piéces pour ne pas vous retrouver dans cette situation.
Côté bande son, le jeu pioche dans les clichés habituels des films d’horreurs, entre bruits, chuchottements, portes qui claquent et bébés qui pleurent, on reste dans le classique mais efficace. Visuellement parlant, le jeu reste dans les standards de ce que l’on peut attendre d’un titre indépendant de ce genre, proposée sur la plupart des plateformes de téléchargement à un tarif inférieur à 15€. Sur Switch, le jeu ramouille parfois quelques secondes le temps que les décors soient bien chargés, ou lorsque les effets visuels et sonores chargent la scéne. Rien de bien méchant, le jeu reste jouable sans pénaliser le gameplay. Dommage cependant que les développeurs n’aient pas proposés de modifier la luminosité dans les options, car la première partie du jeu est très sombre, empechant parfois de bien voir les détails du jeu, ou les objets à ramasser. Vous trouverez une lampe torche plus tard dans le jeu qui sera salvateur dans ce genre de situation, et par chance, sans devoir s’inquiéter de ses piles. On perd aussi parfois un peu de temps à ramasser des objets dans les tiroirs, en essayant de se placer pile poil à l’endroit défini par les dévéloppeurs, ce qui peut être un poil frustrant dans quelques situations. Rien de rhédibitoire encore une fois, n’oublions pas que le jeu est dévéloppé par un petit studio, et qu’il fait le job, assurement.
D’une durée de vie assez courte, ne comptez pas plus d’un duo d’heure pour arriver au bout, Devil inside us: Roots of evil, est un sympathique jeu indépendant vous proposant une histoire simple et efficace d’exorcisme d’une maison hantée par les forces du mal sur deux périodes dans le temps. Avec une fin surprenante, le jeu vous invite à explorer les lieux pour comprendre son histoire et à botter le cul des démons et autres entités malfaisantes à l’aide de votre crucifix et d’un fusil nourri par votre foi. Le jeu fonctionne bien sur switch lite dans son lit, lumières éteintes et casque sur les oreilles pour se mettre dans l’ambiance. L’objectif est rempli par les développeurs de nous faire peur et sentir l’opression constante de l’esprit malin dans cette maison d’apparence tranquille, je recommande aux curieux et aux fans du genre horreur.
Quelques extraits du jeu en vidéo :