Le studio Milestone revient avec une nouvelle mouture de son jeu de course de moto qui a fait sa renommée. MotoGP24, sorti sur PC et consoles de salon, nous propose en effet de revivre les courses du célèbre championnat à travers la peau d’un pilote d’une des nombreuses écuries disponibles.
Nouvelle année dit actualisation de la franchise, et en ce sens, on est pas surpris de voir de grandes similitudes avec les jeux MotoGP des années précédentes : les habitués ne seront pas dépaysés et ce n’est pas ce qu’on demande à la licence qui a su s’imposer comme la référence des simulations de course de moto. A l’inverse des jeux de course de voiture, la concurrence n’est pas très présente (à part Ride) et la franchise profite tranquillement de son monopole.
Malgré cette position de force, on constate rapidement manette en main que les développeurs ne se sont pas reposés sur leurs lauriers : les sensations de conduite sont exceptionnelles, bien au-dessus des autres jeux du genre, et dispose d’une courbe de progression qui a le potentiel de tenir le joueur sur le long terme. Car contrairement aux courses de véhicules à quatre roues, le pilote devra négocier parfaitement ses virages pour ne pas sortir de la piste ou tout simplement tomber par terre. C’est là qu’entrent en jeu les nombreuses options d’accessibilités qui viennent faciliter l’accès aux néophytes du genre : ces réglages sont les bienvenus, et le bouton rembobiner sera votre meilleur allié avant de complétement maitriser votre moto.
Le jeu propose tous les circuits qui agrémentent le championnat, et force est de constater que tout est là : les graphismes sont convaincants, le sound design (avec un annonceur doublé en français) met dans l’ambiance, et le gameplay comme dit précédemment est de très bonne facture. Les courses en carrière vous demanderont de remplir un objectif précis, battre tel ou tel pilote, objectifs qui il faut bien l’avouer sont toujours remplis par le simple fait d’arriver premier à la course. Ce ne sera cependant pas chose aisée tant l’intelligence artificielle des autres pilotes que vous serez amenés à rencontrer est convaincante, et ne vous laissera aucune marge d’erreur, sous peine de voir se creuser l’écart entre votre véhicule et celui de vos concurrents de manière significative. De ce côté-là, les concurrents n’hésiteront pas à vous mettre quelques tours d’avances s’ils en ont l’occasion : le rubberbanding semble réellement absent du titre Le jeu propose également un mode course simple avec tous les réglages qu’on attendrait logiquement d’un tel mode : nombre de tours, de concurrents, circuit, et même météo sont autant de paramètre qui vous permettrons de régler précisément votre expérience de jeu.
Flexibilité, c’est ce qui ressort du design du titre dans son ensemble. Si on peut qualifier la licence de jeu de niche comparé aux ténors des jeux de course on ne peut que saluer l’effort de l’équipe de développement de ne pas se limiter uniquement aux fans hardcore de jeu vidéo ET de moto, qui sont deux publics qui peuvent se croiser certes mais qui limitent forcément la portée du titre. Les fans de courses arcade peuvent également trouver leur compte, si tant est qu’ils n’aient pas peur de courses qui peuvent facilement durer une vingtaine de minutes. Enfin, le jeu est optimisé comme ses prédécesseurs, et le jeu ne peinera pas à tourner sur une config modeste. Une valeur sûre du genre sur laquelle les fans de la licence peuvent se jeter les yeux fermés. Pour les autres, ils y découvriront un jeu de course exigeant mais qui vaut le détour, au moins pour tester la conduite qui est unique en son genre.