Il y a trois ans, Warner Bros surprenait son monde en sortant l’excellent La Terre du Milieu : l’Ombre du Mordor, savant mélange entre Assassin’s Creed d’Ubisoft et Batman de Rocksteady, le tout à la sauce Seigneur des Anneaux. La saga revient aujourd’hui avec un second opus, La Terre du Milieu : l’Ombre de la Guerre. Même univers, même recette, mais avec des ambitions encore plus grandes. On fait le point sur cette nouvelle aventure de Talion.
Bar-orc-ue
L’Ombre de la Guerre nous plonge une fois de plus sur les terres du Mordor, dans une bataille phénoménale entre le monde des hommes et les troupes de Sauron. On retrouve la star du premier opus, Talion, toujours doublé du spectre de Celebrimbor, l’elfe ayant forgé les anneaux de pouvoir. Les habitués du premier épisode retrouveront très vite leurs marques, quitte à s’ennuyer quelque peu dans les premières dizaines de minutes du jeu, servant de prologue et tuto afin de rappeler les bases du gameplay. Passée cette phase, on découvre progressivement un nombre incalculable de nouveautés en termes de jouabilité et de contenu.
L’Ombre de la Guerre est en effet extrêmement dense en termes de choses à faire. C’est très simple : il suffit de se promener une poignée de secondes dans l’une des cinq zones du jeu (bien plus variées en termes de décors que les deux du premier épisode) pour tomber sur des choses à faire. Les assauts de forteresses ou leur défense viennent ajouter un brin de joie aux choses déjà présentes par le passé, et on apprécie énormément. De très nombreuses missions annexes sont également de la partie, comme des flashbacks nous faisant incarner Celebrimbor durant la première guerre du Mordor, ou un arc narratif sur Arachne plutôt intéressant (même si on a du mal à comprendre pourquoi elle prend ici une forme humaine, aussi sexy soit elle).
Nemesisi la famille
Des missions secondaires assez captivantes, qui mettent toutefois en lumière le défaut majeur du titre : la quête principale beaucoup trop inintéressante. Scénaristiquement, cette aventure est extrêmement pauvre et fait le plein de cutscenes aussi longues et bavardes qu’inutiles. On peine parfois à comprendre les justifications aux actions de Talion et, dans tous les cas, on s’y intéresse peu. La seule chose dont on est sûr, c’est le but final : faire tomber Sauron et ses sbires, ou les faire se retourner contre le Seigneur des Ténèbres.
L’Ombre de la Guerre peaufine en effet le gros point fort du premier épisode : le système de Nemesis. Il existe une véritable hiérarchie dans les armées de Sauron, avec des capitaines et des chefs de guerre qui disposent chacun d’une personnalité, de forces et faiblesses qu’il va falloir découvrir en interrogeant leurs sous-fifres. Il va toujours falloir éliminer les rangs inférieurs afin de faire tomber plus facilement les gradés, ou les posséder et faire en sorte qu’ils se retournent les uns contre les autres. On prend toujours un pied monstrueux à examiner les rapports de combats : quel orc vient d’être promis, lesquels s’affrontent pour prendre du galon, etc. Les caractéristiques de chaque capitaine sont encore plus nombreuses et permettent d’apporter une profondeur inégalée à cette nouvelle aventure.
De même, lorsque vous prenez le contrôle d’une forteresse, il va être important de bien choisir celui à qui vous allez la confier. Ne pas mettre aux commandes un capitaine qui ne peut pas se sentir avec ses gardes du corps, ou un habitué des trahisons. ll est également possible de les appeler en renfort au combat, au même titre qu’une bête sauvage. Au détail près que celle-ci ne peut pas se retourner contre vous s’il sent qu’il a plus à gagner en vous plantant une épée dans le dos. Génial !
Cet univers encore plus organique nous fait oublier une trame principale assez inintéressante, voire indigeste sur la dernière partie du soft. Elle fait passer la pilule un peu plus simplement également concernant la patte graphique du soft, assez banale au final. Un petit mot enfin sur les temps de chargement, beaucoup trop longs, et qu’on ne peut plus tolérer à notre époque.
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