12 ans après sa sortie sur Playstation 2, Sega décide de proposer un remake next-gen du premier volet de la licence Yakuza avec Yakuza Kiwami sur Playstation 4. Depuis le 29 août 2017, les fans de la première heure, mais aussi les néophytes, pourront se plonger (ou replonger) dans l’univers impitoyable de la mafia japonaise à travers les yeux de notre cher Kazuma Kiryu. Cependant, Sega n’en n’est pas à son premier remake de sa célèbre saga puisque Yakuza 0 avait été accueilli en début d’année sur la même plateforme. C’est en étant sa suite logique et en empruntant le même moteur graphique et gameplay, que Sega prend le pari avec Yakuza Kiwami, d’en faire un remake action-RPG pas comme les autres.
Un thriller comme on les aime
Kazuma Kiryu est un Yakuza très respecté du clan Tôjô. Surnommé “le dragon de Dôjima” dans le quartier de Kamurochô, sa force, son charisme et la justesse de ses actes lui ont permit d’avoir une solide réputation dans le milieu. C’est en voulant protéger son aniki (que l’on pourrait traduire par “frère”) Akira Nishikiyama que Kiryu décide d’endosser la responsabilité du meurtre du patriarche de son clan en écopant d’une peine de 10 ans de prison. Après avoir purgé sa peine, notre Yakuza au code d’honneur strict mais juste constatera de nombreux changements depuis son retour à Kamurochô, comme la disparition des 10 millions de yens du clan, l’étrange comportement de son Aniki, ou encore cette rencontre improbable avec Haruka, une enfant haute comme trois pommes, poursuivie malgré elle par certains membres de l’organisation criminelle.
La grande force de Yakuza Kiwami est sa manière interactive et immersive de vous faire comprendre l’essentiel de son intrigue dès les 30 premières minutes. Doté d’une rare intensité, le scénario de Yakuza Kiwami s’est vu amélioré par rapport au premier Yakuza sorti en 2002 : Sega a en effet écouté les retours des fans de la saga et y a apporté un peu peu plus de clarté à travers de nouvelles cinématiques mais aussi un peu plus de profondeur, bien que certains passages demeurent toujours obscurs. Entre vengeance et trahisons, l’histoire se veut riche tout étant directe, et c’est la raison pour laquelle nous apprécions la série depuis ses débuts : vous allez vivre une aventure comme on n’en vit rarement. Certains pourront trouver les longues tirades préjudiciables mais elles sont essentielles afin de garder une certaine compréhension scénaristique pour les joueurs qui découvrent la série. Personnages principaux comme secondaires ont tous un rôle à jouer rendant votre quête des plus passionnantes ! Mais chut, nous vous en dirons pas plus.
Un gameplay au goût du jour dans un Tokyô sublimé
Si vous vous êtes déjà rendu à Tokyô, vous ne serez pas dépaysé : vous aurez carrément l’impression d’y être ! Une des choses qui nous a le plus frappé c’est la reconstitution du quartier de Kamurochô, criante de vérité. Non seulement de manière graphique mais également à travers les activités propres de Tokyo (comme par exemple les bars à hôtesses / hôtes, le fait de pouvoir lire des mangas dans un convenience store ou bien les fameux Club Sega) surtout avec le moteur graphique de Yakuza 0. Actuellement le jeu est plutôt plaisant pour nos yeux, mais nous avons la sensation que le moteur graphique peut vite s’essouffler à en devenir obsolète rapidement. D’ici là, c’est un réel plaisir de se promener dans ce fameux quartier rouge de Tokyô surtout avec une résolution en 1080p 60fps qui vous confère un confort non-négligeable.
Concernant le gameplay, même si l’exploration du jeu vous rappelle certainement GTA, vous aurez le choix entre vous focaliser sur les missions principales, ou bien de prendre le temps de vous aventurer dans les missions secondaires. Même si l’enchaînement entre deux missions principales laisse place à 0 ennui, on pourrait lui reprocher un léger côté répétitif dans son exécution. Nous pourrons estimer la durée de vie entre 80-100 heures en comptant les missions secondaires. Il nous a fallu par exemple moins de 12h pour faire les 5 premiers chapitres en mode normal.
Côté baston, puisque Kiryu n’est pas un Yakuza comme les autres, il pourra se battre contre ses adverses de 4 manières différentes : en mode Brawler, Rush, Dragon et Beast. Brawler est la façon de plus basique de se battre, vous utiliserez le mode Rush pour que vos coups et esquives soient plus rapides, Beast pour des choppes et coups plus lents – mais plus puissants – et enfin Dragon qui est un style de combat aux compétences déblocables seulement quand vous batterez Majima à divers niveaux du jeu. Car oui Majima est et restera l’un des méchants de la saga que vous ne louperez pas dans Yakuza Kiwami. Il sera d’ailleurs souvent très remonté à chaque fois que vous le battez grâce au nouveau mode inédit “Majima Everywhere”. Son dialecte très prononcé et sa bizarrerie extravagante et légendaire nous étonneront toujours ! Vous pourrez passer d’un mode de combat à un autre grâce aux touches directionnelles de votre manette PS4. Le tout est assez simple à maîtriser, même si la réactivité pour passer d’un style à un autre est discutable.
Après avoir dompté ces 4 styles de combats, vous pourrez “stuffer” votre arbre de compétences (comme dans une Final Fantasy X) et débloquer de nouveaux coups, techniques et autres capacités utiles dans le jeu.
Yakuza Kiwami, verdict : un grand oui !
Là où nous nous attendions à un “simple” exercice de remake HD, Sega a fait fort en allant au delà de nos espérances. Nous avons adoré replonger dans les quartiers de Kamurochô à plus d’heures tant l’intrigue nous a tenu en haleine jusqu’au bout. Mais ce n’est pas la seule grande force du jeu, puisqu’il est beau, le gameplay updaté est efficace, et le prix (30€ à sa sortie) est vraiment abordable : Sega a totalement réussi son pari en proposant ce remake pas comme les autres, mais d’une qualité remarquable.
Alors certes, le jeu n’est pas exempt de défaut, comme le fait de proposer seulement une version japonaise sous-titrée anglais, mais cette saga est en perpétuelle évolution et laisse présager de bons augures pour la suite avec Yakuza 6 prévu le 20 mars 2018.
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