J’ai lu un article récemment disant que Londres était la destination de prédilection des touristes français. J’avoue faire partie de ces trublions ayant un engouement particulier pour la capitale britannique car, outre son aspect incroyablement cosmopolite, cette ville regorge d’immenses richesses historiques et culturelles.

Donc pour les chanceux se rendant bientôt à Londres, Conso-Mag vous recommande vivement, chaudement, ardemment d’aller voir la pièce The End of Longing au Playhouse Theatre. Imaginez….

La scène est plongée dans l’obscurité, on devine pourtant facilement le décor d’un bar, d’une table et d’une banquette rouge. Le public se tient docile, silencieux, quasi religieux. Quatre personnes font soudainement irruption sur les planches, le projecteur s’allume et illumine un personnage. Il s’avance et se présente aux spectateurs.

« Bonjour je suis Jack et je suis alcoolique. »

A ce moment précis, je trépigne car à quelques mètres à peine se trouve l’acteur Matthew Perry. Comme beaucoup j’imagine, le spectre de Chandler Bing (Friends) hante encore nos esprits. Ainsi de suite, chaque personnage s’introduit évoquant qui il est, ce qu’il fait et bien évidemment sa particularité.

Nous découvrons ainsi Stéphanie (Jennifer Mudge), sublime créature à la chevelure dorée évoquant sans pudeur assumer pleinement sa vie de prostituée de luxe.  Joseph (Lloyd Owe), un bloc de muscle qui annonce le plus simplement du monde  « je suis Joseph et je suis stupide ». Enfin, Stevie (Christina Cole), un brin névrosée et autoritaire aspirant à trouver l’amour et enfanter.

Le point de départ est plutôt banal, quatre individus, proche de l’âge canonique, se retrouvent un soir dans un bar à Los Angeles. Chacun confronte son point de vue, tantôt cynique, tantôt drôle sur son existence, retranché dans ses propres convictions. Pourtant sous cet aspect lisse et parfaitement maîtrisé, se cachent des souffrances profondes et des âmes torturées, à fleur de peau.

Une chose en amenant une autre, la nuit passe et au réveil, deux couples se sont formés. Au fil de la représentation, chacun va se dévoiler et finalement laisser tomber le masque pour enfin accepter sa fragilité, ses peurs mais surtout accueillir l’Amour.

Le ton de la pièce est très incisif et touchant à la fois. Tout un chacun peut reconnaître des pans de sa personnalité, une sorte de catharsis réconfortante.

Matthew Perry reste le personnage central de cette histoire, son rôle est d’ailleurs très proche de celui de Chandler, en version un peu plus alcoolisée et plus dépressive. C’est assez frustrant car d’une part on aimerait voir le reste de la bande de Friends monter sur scène, et d’autre part, un registre différent aurait été une opportunité de découvrir un autre jeu d’acteur. Matthew Perry est peut-être celui qui prend le moins de risque. The End of Longing m’a également permis de découvrir des acteurs talentueux reconnus dans le monde du théâtre. J’ai été bluffée par leur interprétation.

Bien évidemment, il faut être un minimum anglophone pour comprendre les dialogues. Les critiques sont unanimes alors n’hésitez pas à réserver vos billets. C’est la promesse d’un agréable moment.

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