Attention ! Danger !
Lire les premières lignes de ce polar vous expose à ne plus le quitter jusqu’à la 547ème page. Délaissant toute autre activité, même vitale (manger, dormir), physique (condamnation au fauteuil pour plusieurs heures), ou sociale (parler aux gens, les regarder, etc). Vous êtes prévenus… C’est terriblement addictif !
Le suspens est très habilement entretenu. Pour cela, l’auteur utilise des procédés pervers comme de stopper un paragraphe au milieu d’une phrase, lorsque le lecteur d’un cahier qui contient peut-être la solution de l’énigme en a arraché quelques pages!
Quelle histoire pour vous tenir en haleine ainsi ? Celle d’un crash aérien qui tue 168 passagers, et de ce bébé que l’on trouve à proximité de la carcasse de l’avion. Lyse-Rose ou Emilie ? Les deux bébés étaient à bord. Qui a survécu ?
Le tout est parfaitement mené dans ce récit daté des années 1980 : de nos jours, le mystère aurait été levé en quelques jours avec deux prélèvement sanguins. Faute de technique adéquate, c’est Crédule Grand-Duc qui se charge de l’enquête, moyennant un pécule confortable. C’est à la majorité de la libellule, comme l’ont surnommée les médias au moment de la catastrophe, que la vérité éclatera.
Impossible de parler de l’écriture, tant j’ai été happée par l’histoire, ce qui est plutôt bon signe. Car, malgré tout, une faute dans la syntaxe ou des dialogues qui sonnent faux auraient vite fait de détruire le charme. Un suspense magistral jusqu’aux dernières lignes. Une étude psychologique très fine de chacun de ses personnages, des sentiments, de l’émotion, des pointes d’humour.
Premier Bussi pour moi, pas le dernier, ça c’est sûr.
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