Alors que le précédent tome nous avait emmenés au cœur de combats fratricides, auprès des soldats qui avaient rallié la France libre du Général de Gaulle, ce nouvel opus, « Vichy-Capitale », nous montre l’autre visage de la France, celle du Maréchal Pétain et de la collaboration.
A peine remis de sa blessure, le désormais capitaine Tanguy Brettin d’Arçonet accompagne son père dans les coulisses politiques des suites de la défaite française. Alors qu’il plaçait beaucoup d’espoir dans les capacités du héros de Verdun à redorer le blason de la France, il ne peut s’empêcher de constater la faillite de l’Etat, la soumission de Pétain à Hitler et l’arrogance allemande. Avec le questionnement vient le doute et le capitaine Brettin d’Arçonet demeure de plus en plus sceptique sur la volonté du Reich à collaborer plus qu’à écraser. Méfiance et perplexité finiront-elles par ébranler ses convictions, son amour du drapeau et son sentiment de devoir patriotique ?
Comme il a pu le démontrer dans les précédents tomes de cette saga, Thierry Gloris a une parfaite connaissance de l’histoire de la seconde guerre mondiale et le récit de ce cinquième opus ne fait pas exception. Entre les tractations politiques, les privations et le doute qui s’installe dans l’esprit de beaucoup de français, le scénariste promène le lecteur dans une France soumise et trahie par ses dirigeants. Comme dans le second tome, Thierry Gloris est épaulé aux dessins par Manuel Garcia dont la finesse des traits se révèle particulièrement dans les scènes d’action.
Dans le prochain et dernier tome de la première partie de cette saga, nous retrouverons Zoé Favre qui s’était engagée dans le difficile mais indispensable combat que représente la Résistance.
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