Ces derniers jours, on entend énormément parler de Lucky Duck Games et pour cause, leur dernier jeu, Chronicles of Crime, arrive sur les étals et promet d’ores et déjà d’être un véritable petit bijou ludique. Mais si le dernier jeu des canards chanceux est tellement attendu, c’est aussi parce ceux-ci ont fait la démonstration de tout leur savoir-faire avec leurs jeux précédents. Parmi ceux-ci, l’un des plus notables est sans conteste Vikings Gone Wild et c’est donc très logiquement que notre drakkar y a fait une petite escale.
C’est de notoriété publique, les vikings sont d’un naturel belliqueux. En tant que Chef de clan, ce ne serait donc pas très viking de laisser vos concurrents souffler à l’oreille des dieux qu’ils sont meilleurs que vous. En tout cas, pas sans leur expliquer à grands renforts de coups de poing dans la gueule d’explications polies, que vous ne partagez pas leur point de vue. Dans Vikings Gone Wild, vous aurez toutes les cartes en main pour enfin démontrer à ces pleutres que c’est bien vous qui êtes le plus viking d’entre tous.
Vikings Gone Wild, on aurait Thor de le réduire au deck-building
S’il fallait catégoriser Vikings Gone Wild, nous le rangerions à n’en pas douter dans la case des jeux de type ‘deck-building’. Les joueurs y disposent en effet d’un deck propre qu’ils vont chercher à enrichir en y ajoutant des cartes toujours plus puissantes. Cela dit, nous marquerions une petite seconde d’hésitation au moment de ce classement car le jeu dépasse indéniablement le cadre de ce qui se fait de plus classique dans le genre. Ici, les joueurs vont aussi disposer d’un petit espace village où ils pourront construire différents bâtiments. Certains vont générer de la bière et de l’or (les deux piliers de l’économie viking), d’autres vont permettre de stocker la production et d’autres encore procureront l’un ou l’autre avantage. Mais ce n’est pas tout, car qui dit village sous-entend vulnérabilité et les joueurs pourront donc recruter des unités pour attaquer les villages concurrents comme acquérir des moyens de défense pour protéger le leur. Et c’est tout ? Toujours pas ! A cela, il faut encore ajouter quelques faveurs divines qui viendront récompenser l’évolution des joueurs sur la piste de score ou la réussite d’une attaque particulièrement audacieuse. Enfin, les joueurs devront également garder un œil sur les cartes mission et les cartes bonus, infaillibles pourvoyeuses de quelques points de victoire supplémentaires.
Si on résume, les joueurs vont donc pouvoir acquérir des cartes classiques provenant du deck commun, enrôler des unités d’attaque ou défensives, construire des bâtiments, en assurer la production et valider différentes missions. N’est-ce pas tout simplement trop ? Pour faire preuve d’honnêteté, c’est une question qui nous a traversé l’esprit après la lecture des règles. Le risque était que la pléthore de choix ne se fasse au détriment de la profondeur et que les joueurs s’éparpillent sans pouvoir réellement construire un deck puissant ou développer un village rentable. Force est de reconnaitre qu’il n’en est rien. Vikings Gone Wild se révèle aussi fluide que les eaux du mythique fleuve Elivagar. La mécanique de jeu est parfaitement huilée et cette large diversité que nous redoutions être une faiblesse se révèle finalement un considérable atout. Un coup de chapeau casque à cornes aux frères Vergonjeanne, les créateurs du jeu, pour avoir réussi ce tour de force.
(Drak)karrément joli ce Vikings Gone Wild
En plus d’être bon, Vikings Gone Wild est beau. Et drôle aussi. Qu’il s’agisse de la qualité du matériel fourni (coucou les petits meeples en forme de tonneaux de bière) ou des illustrations au style cartoonesque, le décorum du jeu est une vraie réussite. Nous avons aussi énormément apprécié les multiples touches d’humour qui le parsèment. Ce n’est pas tous les jours que l’on se défend à l’aide d’un mortier à moutons ou que l’on attaque ses rivaux grâce au puissant cochonator ! C’est à vous de le découvrir mais très clairement, Vikings Gone Wild mérite qu’on prenne le temps d’en savourer les composantes.
Des guildes, de la magie, des éléments déchaînés et une touche de Ragnarok
Si Vikings Gone Wild nous a permis de découvrir que l’équipe de Lucky Duck Games avait du talent et de l’humour, il nous a aussi permis d’entrevoir son imagination féconde. Le jeu s’en en effet déjà enrichi de quatre extensions et chacune d’entre elles lui apporte son lot de nouvelles cartes et mécaniques et donc, un agréable vent de fraîcheur.
Masters of Elements introduit dans le jeu des artefacts sacrés, des druides capables de contrôler les éléments et même quelques dieux à la puissance dévastatrice. Et si Loki, Thor ou encore Grendel devenaient les généraux de votre armée ?
It’s a Kind of Magic va principalement vous permettre de maîtriser des sorts. Vous libérer des cartes les moins fortes de votre deck, transformer l’une ou l’autre ressource, créer un piège maudit … Il n’y a plus rien d’impossible quand on y ajoute une touche de magie ! Oui, même recruter un chaman ou encourager la ponte de vos Dreki.
Guild Wars va quant à elle tordre le cou à la réputation très égoïste des vikings car elle introduit un mode de jeu par équipe tout en encourageant sans vergogne les affrontements les plus brutaux. Il y sera ainsi possible de protéger les bâtiments avec des murs mais rassurez-vous, rien qui puisse arrêter une unité volante.
Enfin, Ragnarok mettra vos vikings face à leur plus grande crainte : la fin du monde. Avec un mode de jeu désormais solo ou pleinement coopératif, vous devrez vaincre les hordes de morts-vivants que le Ragnarok a mis sur votre route et terrasser le boss final avant que la Désolation ne s’abatte sur vous.
Vikings Gone Wild, un jeu signé Lucky Duck Games
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge : à partir de 10 ans
Durée moyenne d’une partie : 1 heure
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