Premier volume des « Chroniques du Radch », La Justice de l’ancillaire est le premier roman de l’auteure américaine Ann Leckie. Un livre possédant un prestige impressionnant, en effet il a raflé presque la totalité de ce qui se fait en matière de prix littéraires science-fictifs : un doublé Hugo-Nebula, un Locus du meilleur premier roman, un prix Arthur C. Clarke, un BSFA… et même le prix Bob Morane. La lecture s’annonçait particulièrement attrayante.
Revenons d’abord sur la genèse. L’humanité s’est répandue sur de nombreuses planètes et peine à établir toute sorte de communication avec une poignée de races extraterrestres. Depuis trois mille ans, un empire – le Radch – a entrepris une implacable politique d’annexion, sous la bienveillance d’Anaander Mianaï, une impératrice immortelle. Avec sa cohorte de vaisseaux surarmés peuplés d’IA et d’ancillaires, elle règne sur l’empire. Incarné(e) un seul esprit réparti dans des dizaines (ou plus) de corps, elle couvre son territoire.
Les vaisseaux principaux de trois classes différents : Justice, Épée sont pilotés par des IA ayant à leur disposition des centaines de corps de soldats – les ancillaires –, récupérés sur les planètes annexées. Alors, le Radch a tout d’un rouleau compresseur. Mais depuis vingt ans, son extension s’estompe.
Breq, l’ex Justice de Toren, a été détruit vingt ans plus tôt suite à une machination. Seul un soldat ancillaire en a survécu. Désormais, il ne songe qu’à se venger de l’empereur. Seulement tuer une empereur immortel nécessite de faire preuve d’imagination. Ce premier volet des chroniques du Radch, centré sur la vengeance de Breq, alterne flashbacks et actualité.
Vous l’avez sans doute compris, il fallait s’accrocher. Un univers difficile d’accès pour les non-initiés. Plutôt attiré par l’univers du fantaisie, j’ai eu du mal à me familiariser au monde technologique. Certes après quelques pages on s’habitue, mais plusieurs fois j’ai dû revenir sur mes pas. Je vous avoue qu’en fin de lecture j’ai été déçu. Non pas par le livre en lui même, mais par mon amateurisme en matière de science fiction. J’aurais aimé que mon plaisir de lecture soit à la hauteur de toutes les récompenses du livre. Je vous conseille ce dernier si la science fiction est votre domaine littéraire de prédilection. Vous serez confrontés à l’un des chefs d’œuvres fictifs du moment.
Cependant, si comme moi vous n’avez pas l’habitude de ce type de lecture, prenez garde ! De mon côté je replongerais dans cet univers pour pouvoir l’apprécier à juste titre.