Après nous avoir fait visiter l’Île des Chats puis nous avoir conviés au bal masqué donné par la Bête, c’est désormais aux confins du paradis que la joyeuse équipe de Lucky Duck Games nous donne rendez-vous. Pourquoi ? Mais pour une guerre (sainte) de pichenettes pardi ! Bienvenue dans Clash à l’Olympe…
Du Mont Olympe au Valhalla, les dieux s’ennuient. Las de faire tomber la foudre, de déchainer les océans ou de répandre l’amour (et un peu la haine aussi) parmi les hommes, les divinités du monde entier cherchent une nouvelle activité pour occuper leurs journées. Et pourquoi pas un concours de pichenettes pour définir une bonne foi (foi, fois vous l’avez ?) pour toutes lequel des dieux a le plus de fidèles ? L’idée est à peine lancée que déjà, les dieux échauffent leurs doigts…
Messie, il touche la région centrale mon prophète !
Clash à l’Olympe se présente dans une boîte à la longueur inhabituelle (surtout pour un jeu de pichenettes) et pour cause, il renferme un tapis de jeu ! C’est la première bonne surprise à l’ouverture de la boîte car en plus d’être superbe, le tapis est de belle qualité et constituera la surface parfaite pour faire glisser nos disques en bois. Il représente quatre îles principales ainsi qu’une (petite) région centrale et vous l’avez déjà compris, il s’agira pour chaque dieu de coloniser un maximum de ces îles à coups de pichenettes-prophètes.
Mais reprenons depuis le début. Dans Clash à l’Olympe, chaque joueur va incarner un dieu disposant d’une capacité spéciale et il va s’armer de quelques disques en bois comme autant de prophètes avec lesquels il tentera de (re)conquérir le monde. Avant chaque round, les joueurs vont d’abord être amenés à voter pour une des deux lois proposées (en levant ou en baissant le pouce, à la façon d’un Jules César qui n’ayons pas peur de le dire, se prenait quand même un peu pour un dieu). Cette loi va selon les cas modifier les règles du round ou du reste de la partie. Elles pourront par exemple vous demander de pichenetter les yeux fermés, en utilisant seulement votre petit doigt ou installer une tornade en plein milieu du tapis (oui, rien que ça)…
Une fois la loi votée, les joueurs vont à tour de rôle tenter d’envoyer leurs prophètes vers les îles, vers les cités à l’intérieur de celles-ci (pour pouvoir y ériger un temple) ou mieux encore, vers la région centrale, grosse (mais difficilement accessible) pourvoyeuse de points de victoire. Entre chaque round, on retire les prophètes du tapis (mais pas les temples), on vote une nouvelle loi et on recommence. A l’issue du dernier round, celui qui détient le plus de points de victoire devient le dieu des autres dieux (ce qui est un titre délicieusement ronflant).
Un jeu de droit divin ? Non, un jeu de doigt divin !
Disons-le sans ambages, Clash à l’Olympe est le meilleur jeu de pichenettes qui nous soit tombé sous le doigt. Le matériel est d’excellente facture et les petits disques en bois glissent sur le tapis comme sur de la soie. C’est un vrai régal. En plus, pour ne rien gâcher, les illustrations sont superbes et donnent un certain relief au jeu. Quant à la mécanique, s’il reste dans le terrain connu du jeu de pichenettes allié à du contrôle de territoires, Clash à l’Olympe parvient à tirer son épingle du jeu notamment par l’apport original et rigolo des lois divines et des capacités spéciales des dieux.
En résumé, Clash à l’Olympe se révèle un jeu à l’apprentissage rapide et au fun immédiat. Doté d’une mécanique amusante, il est en plus bien servi par un matériel à la fois superbe et d’une qualité irréprochable.
Clash à l’Olympe, un jeu de Jan Truchanowicz, Łukasz Włodarczyk, Paweł Stobiecki et Kamil Jarząbek, illustré par Dagmara Gąska et Krzysztof Piasek et édité par Lucky Duck Games.
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge : dès 10 ans
Durée moyenne d’une partie : 30 minutes