Sibylle guette le carillonnement des cloches pour rythmer les moments où elle doit prendre ses cachets blancs. Il n’y a pas si longtemps, elle était encore – ainsi sacrée par son boss Sa Sainteté P.Y. – la « Reine de la pub ». N’a-t-elle pas reçu un grand prix pour son slogan : « Conservez comme vous aimez », destiné à promouvoir des boîtes en plastique ?… Un temps portée aux nues par toute l’agence, elle est un jour supplantée par la jeune et Belle Capucine, alias « Princesse Commerciale », aux dents longues et affûtées. Placardisée puis licenciée, Sibylle vacille, devenant la proie des TOCs. But the show must go on. Éjectée du système, entre irrépressible besoin de vengeance et négation de soi, elle est aspirée par la violence exercée contre elle et commet l’irréparable.

Ou l’histoire d’une pro de la com’, évincée par une nouvelle arrivée, qui sombre assez brutalement dans la folie. Empreinte à se venger et s’empêchant par là-même de vivre normalement…
En toute sincérité, ce roman est plus une énumération des problèmes du personnage clé, qu’un véritable roman. Un étalage de ces TOCs, exprimés comme ça, sans véritable suite logique.
De plus, le mélange français/anglais (récurrent sur toutes les phrases) nous amène à un survolage de lecture… car si j’ai trouvé ça fort amusant et innovant au départ, le retrouver dans chaque paragraphe m’a vite lassée.
Malgré tout, l’auteure arrive à nous faire prendre conscience de la violence constante qui nous entoure, de la soif de vengeance que peuvent avoir certaines personnes blessées… Elle nous fait preuve également de vrais « punchlines » envers cette société de consommation dans laquelle nous vivons.
Peut-être suis-je passée à côté de cet ouvrage, mais je n’ai retrouvé à aucun moment un quelconque revirement ou une quelconque émotion pour me ré-intéresser au sort de Sybille… Peut-être aurait-il fallu faire un roman un peu plus long (car celui-ci reste fort court du haut de ses 110 pages), et plus développer certains passages.
C’est fort dommage, car cette auteure m’avait pourtant fort plu sur des œuvres antérieures…