Dans cette vague récente d’auteurs suédois qui ont débarqué sur le marché du livre, Camilla Läckberg s’est imposée comme l’un des plus prolifiques et des plus populaires. Découverte de l’un de ses livres avec Cyanure.
Martin Molin, policier, accompagne sa petite amie Lisette pour une réunion de la famille Liljecrona sur l’île de Valö, en Suède. Outre la tempête qui fait rage et les bloque tous sur l’île pour le week-end, les liens entre les membres de la famille sont également glaciaux, excepté avec le grand-père, dont la fortune est colossale. Tous cherchent à avoir ses faveurs. Tout s’envenime lorsque ce dernier décède, assassiné avec du cyanure. Livré à lui-même, Martin va devoir déterrer le passé de cette famille et mener l’enquête en solitaire pour trouver le meurtrier.
C’est un très court roman (150 pages) qui m’a fait penser aux enquêtes d’Agatha Christie, reine de ce genre (et non seulement par la longueur). En effet, l’action se déroule dans un lieu fixe : la pension qui accueille la famille. Le tout est coupé du continent à cause de la tempête qui fait rage. Il y a également énormément de dialogues, notamment d’interrogatoires menés par Martin afin de trouver le fin mot de ce meurtre.
Si la comparaison est flatteuse sur les apparences, on ne peut pas la faire dans le contenu. Certes, le livre est facile à lire et on se plonge assez facilement dans l’intrigue, mais ce n’est pas au niveau. On manque de détails pour plus s’imprégner de l’atmosphère feutrée et de l’enquête. Et surtout, dans ce genre de livres, on doit se sentir déboussolés. On aime être surpris et découvrir le dénouement avec le protagoniste. Jamais je n’ai eu cette sensation. J’avais l’impression de deviner les événements à venir et, surtout, j’avais anticipé à juste titre la fin. C’est dommage, parce qu’il y a un certain potentiel, un style d’écriture qui passe bien et de l’idée dans l’intrigue.
