Propulsés au top des charts avec leur premier album The Wombats Proudly Present: A Guide to Love, Loss & Desperation et ayant eu du mal à rassembler à nouveau les foules après un second album mitigé mais néanmoins recherché, les anglais de Wombats sont de retour dans un album résolument plus pop. Un coup de fraîcheur avant l’été ? C’est ce que nous allons voir.

Wombats Glitterbug CoverLe groupe a très largement délaissé le rock déjanté des débuts pour surfer sur une indie-pop classique mais efficace de groupes comme St. Lucia, Passion Pit ou encore Strange Talk. Tout ça pour dire quoi ? C’est du déjà vu, surtout du côté des Etats-Unis, mais on aime ça. Seul problème, un certain ennui commence à s’installer lors de l’écoute de l’album, si bien que l’on en sort avec l’impression qu’il ne nous a rien apporté de nouveau.

Les trois premières chansons de cet album sont ce que l’on pourrait appeler des singles-en-devenir, résumant assez bien la nouvelle direction empruntée par le groupe : un son entraînant, des paroles qui rentrent facilement en tête et des chœurs qui permettrons aux festivaliers, à coup sûr, de danser une bière à la main cet été. Et puis, une certaine lascivité commence à se faire sentir : la partie centrale de l’album reprend sensiblement les codes des chansons précédentes. Les synthés sont rois, pendant que la guitare fait un petit riff. Puis cet ensemble s’arrête pour laisser place à la voix et à la batterie. Notons malgré tout la touche New Wave procurée par Headspace, qui nous fait un peu penser au groupe français Juveniles. Isabel, quant à elle, est une belle balade menée par la voix de son interprète. Et, fait étonnant, nous retrouvons le style des deux premiers albums vers la fin : The English Summer et Pink Limonade agissent comme une sorte d’électrochoc nous rappelant que finalement, le style rock des Wombats, c’était pas si mal que ça. Une guitare frénétique, un peu de distorsion, une guitare bien rythmée et une voix pas trop retouchée suffisent à nous ramener huit années auparavant, à l’époque bénie des Kill The Director et autres Let’s Dance To Joy Division.

Cet album s’impose donc comme une petite ballade dans les années 80′. Le synthétiseur prend le pas sur la guitare et la batterie impose un rythme pas désagréable. La nouvelle production de Mark Crew, qui a notamment travaillé avec Bastille, démontre une réelle envie de changer de style et d’apprendre des erreurs de l’album précédent, mais surtout une réelle ambition de s’exporter aux Etats-Unis. Est-ce que cela pâtit sur le contenu ? Difficile à dire : nous nous retrouvons avec une setlist réellement plaisante, mais formatée pour la radio. Du coup, on ne peut pas s’empêcher d’aimer cet album, tout en pensant au style Wombats manquant à l’appel. Après tout, un groupe a pour devoir de se renouveler, et sans doute dans le futur considérerons-nous The Wombats comme les maîtres de la Pop.

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