Toujours avec un excellent travail dans la première de couverture aux Éditions Milan, laissez-moi vous présenter Hazel Wood, un pavé de 384 pages. Roman young adult, l’autrice nous plonge dans le registre fantastique et gothique qui rejoint bien l’univers de Tim Burton, une dimension dans laquelle tous les contes ne finissent pas par « Ils vécurent heureux… ».
Alice Proserpine est la petite fille de la célèbre écrivaine Althéa Proserpine. Connue pour « Les contes de l’Hinterland », celle-ci a vécu retranchée dans sa résidence Hazel Wood sans avoir jamais vu sa petite fille. En permanence sur les routes, poursuivie par la poisse, une succession d’événements et l’enlèvement de sa mère vont contraindre cette jeune fille de 17 ans à rejoindre la résidence de sa grand-mère. Déterminée à percer cet univers obscur, elle part à la recherche de sa mère. Seulement, il semblerait que certains personnages des contes, qu’elle n’a jamais lu, puissent sortir d’Hazel Wood pour infester notre monde.
« Il était une fois…Hazel Wood »
Lorsque la maison d’Éditions Milan m’a proposé cette lecture, j’avoue que j’étais très intriguée par le résumé. Une découverte particulière car je ne savais pas au départ, s’il s’agissait d’une réécriture de conte ou une nouvelle histoire. D’ailleurs nouvelle histoire ou histoire ancienne, les contes ont la magie de se ressembler sans vraiment être les mêmes. Ici j’ai noté l’aspect noir, angoissant des contes de Grimm et de Perrault. Une aventure très dangereuse où plane un sentiment mortuaire. Notre protagoniste doit évoluer dans un environnement impitoyable et survivre. Un personnage très humain avec ses craintes, son innocence, son ouverture d’esprit sur les mondes.
Cependant, par moments, j’ai perdu pied dans ma lecture, ne sachant plus si j’étais dans la réalité ou dans le fantastique. J’ai eu du mal avec les personnages de contes. Une écriture qui rejoint deux mondes, très bien menée, mettant en place une histoire dont les éléments s’emboitent peu à peu. Un conte assez sombre qui casse les codes et qui rejoint encore une fois l’univers de Tim Burton. La fin était loin de ce à quoi j’aspirais. Un tome qui aurait très bien pu être un one shot, aussi je reste toujours intrigué sur la suite que souhaite nous livrer l’auteure.
Amoureux de conte ou novice, vous serez surpris par cette lecture tout autant que moi, par la tournure que prend cette histoire, qui vous fera perdre le fil de la réalité. Un sentiment que j’avais éprouvé lors de la lecture de «Perle » de Timothée de Fombelle.
Conseillé dès 14 ans.
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