Dès que les premiers visuels en ont été révélés, Imaginarium, le dernier jeu édité par Bombyx, a suscité énormément de curiosité dans la communauté des joueurs. Quand il fut disponible, la curiosité a rapidement laissé place à l’engouement. Nous ne pouvions évidemment pas manquer de vous en parler et nous nous sommes donc immiscés dans cette étrange fabrique de rêves.
Une épaisse fumée se dégage de la cheminée branlante de votre atelier. Vous traversez la cour de celui-ci au pas de course, enjambant les débris de l’épatant combustoir et de la terrifiante larcinette que vous avez pu récupérer. Quand vous franchissez la porte, le vacarme vous accueille et vous y reconnaissez le bruit familier de votre menuisette qui tourne à plein régime. Dans un coin, un curieux assistant fait le compte de votre réserve de charbonium. Diantre, elle est dangereusement basse et vous êtes tout à coup saisi par l’angoisse de voir un de vos concurrents démontrer un meilleur savoir-faire que le vôtre.
Dans Imaginarium, vous incarnez donc un bricoleur qui travaille dans l’étrange mais non moins sublime manufacture des rêves. Votre but est de réparer et combiner certaines machines, d’en démanteler d’autres, de produire toujours plus de ressources et de valider les différents projets exposés dans la salle de réunion. Pour espérer rencontrer le succès, vous pourrez compter sur l’aide précieuse (mais onéreuse) de quelques assistants mais il vous faudra aussi démontrer votre savoir-faire et faire preuve de subtilité et d’un peu de ruse. Allez, on se retrousse les manches, de fabuleux rêves attendent d’être créés !
Avant toute chose, il faut souligner qu’Imaginarium est plus qu’un simple jeu, c’est un univers ! Avec une telle création, Bombyx invite les joueurs à plonger dans un environnement à la fois farfelu et extravagant mais aussi somptueusement fantasmagorique. Indéniablement, la claque visuelle est là et on sent encore notre joue en palpiter de bonheur. Qu’il s’agisse du plateau de jeu, des assistants, des personnages (et de leur figurine) ou des machines et même des noms qui leur ont été donnés, tout a été réfléchi dans les moindres détails pour créer un ensemble harmonieux capable d’entraîner les joueurs dans un voyage aux allures de féérie steam-punk.
Évidemment, une si belle coquille n’aurait aucun intérêt si elle devait se révéler creuse et le risque avec ce type de jeu est que le contenu ne soit finalement pas à la hauteur du contenant. Heureusement, avec Imaginarium, il n’en est rien ! Au-delà de l’univers créé et de la patte graphique qui le sublime, le jeu est excellent dans sa mécanique en plus d’être équilibré. A titre d’exemple, nous avons particulièrement apprécié que le jeu ne se déroule pas selon la formule classique du tour par tour. En effet, dans un tour de jeu, chaque joueur va réserver une machine sur le plateau et plus celle-ci sera proche de l’escalier qui y est dessiné, plus elle coûtera cher mais elle permettra aussi à celui qui l’a sélectionnée de devenir le premier joueur à réserver sa machine au tour suivant. De plus, si l’objectif reste d’accumuler des points de victoire derrière son paravent, il existe différentes façons de les obtenir. On peut en produire grâce à la providentielle diplomatrice mais également en acquérir contre des ressources ou en remplissant les conditions des projets disponibles. Dans Imaginarium, de multiples stratégies s’offrent donc aux joueurs et garantissent des parties à l’issue toujours incertaine.
En conclusion, Imaginarium se distingue non seulement par l’univers qu’il propose et par la qualité de son matériel et de ses illustrations (coup de chapeau Monsieur Felideus Bubastis) mais également par sa mécanique intelligente et les diverses subtilités dont il regorge (nouveau coup de chapeau, cette fois à Messieurs Florian Sirieix et Bruno Cathala). Voilà une manufacture de rêves que même le plus bruyant des réveils ne parviendra pas à nous faire quitter !
Imaginarium, un jeu signé Florian Sirieix et Bruno Cathala, illustré par Felideus Bubastis et édité par Bombyx.
Nombre de joueurs : 2 à 5
Âge : à partir de 14 ans
Durée moyenne d’une partie : 1h30
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