Grande première aujourd’hui sur Conso-Mag puisque nous lançons nos interviews, section que nous allons tenter d’abreuver le plus souvent possible de rencontres avec des personnages qui font l’actualité. Et comment mieux commencer que par une interview de Constance Larsen, auteur du Livre à Ecrire, aux éditions Publibook, dont la critique reste l’un de nos articles les plus populaires suite au passage de l’auteur dans l’émission Sept à Huit de TF1.
CONSO-MAG : Bonjour Constance, merci beaucoup d’accorder une interview à Conso-Mag. Comment allez-vous ?
CONSTANCE LARSEN : Bonjour et merci, je vais très bien, avec 5 années d’abstinence à l’alcool.
Vous êtes l’auteur de l’ouvrage Le Livre à Ecrire publié chez Publibook, qui a rencontré un franc succès. Était-ce votre premier livre ?
Oui, « Le livre à écrire » est mon premier roman. C’est un livre qui offre un regard pudique d’une femme de 50 ans sur des sujets d’actualité, qui sont pour certains tabous, dont celui de l’alcoolisme. C’est cette levée du silence qui, je pense, plait beaucoup aux lecteurs. Ce livre n’était pas au départ destiné à être publié.
Le Livre à Ecrire retrace en grande partie votre vie, les difficultés auxquelles vous avez du faire face et les moyens que vous avez trouvé pour vous en sortir. Il semblerait que ce livre ait aidé beaucoup de personnes depuis sa sortie ; que ressentez-vous suite à cela ?
Ce livre aborde donc la maladie, les souffrances, la mort, l’après-mort, la problématique des violences psychiques et l’inceste … le tout dans le contexte banal d’une histoire de famille. Banal en apparence. Chacun et chacune, à un moment de la lecture, se retrouve sur un thème et donc s’interroge. Moi-même, je m’interroge, j’essaie de comprendre « l’incompréhensible » ; l’insoutenable. Et donc, ce livre « aide » sur des thèmes douloureux. Il permet d’accepter la vie telle qu’elle se présente et à progresser ensuite, en changeant parfois de chemin. Ce que j’ai moi-même fait grâce à l’écriture. Je suis heureuse aujourd’hui que d’autres personnes puissent avoir de l’espoir par mon exemple, notamment par rapport à cette maladie silencieuse de l’alcoolisme.
Suite à cela, vous préparez un livre ayant pour sujet l’alcoolisme chez les femmes et les jeunes. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
J’ai préparé un deuxième livre sur l’alcoolisme en général, qui touche plus de 5 millions de personnes en France, dont notamment de plus en plus les femmes et les jeunes. A partir de ma propre expérience, j’invite chacun à surveiller sa consommation, et grâce à une méthode, à la réduire si nécessaire ou à l’arrêter totalement ou définitivement, si la personne comme moi n’a plus le choix… Je n’oublie pas l’entourage du malade alcoolique qui bien souvent est dans la détresse, car il ne sait pas quoi faire… Ce livre « pédagogique »sortira début février 2014 chez Dunod-Interéditions.
Avez-vous d’autres projets que celui-ci, non liés à ce thème ? N’avez-vous pas peur de vous enfermer dans cette image de « rescapée » et de n’être plus jugée que pour cela et pas pour la qualité intrinsèque de vos œuvres ?
J’ai plein de projets d’écriture, dont celui de terminer un deuxième roman. Non, le thème de l’alcoolisme dans mes romans n’est pas le principal. J’explore de la plume ce qui se cache derrière un produit quel qu’il soit. Quelque soit l’addiction. Et c’est à mes yeux cela le plus intéressant, le plus difficile à évoquer tant l’on touche à l’intimité d’une personne en détresse. Mon 2ème roman s’inscrit une nouvelle fois dans les « secrets de famille » et sera prêt à la fin de l’année prochaine.
Avez-vous reçu des propositions d’autres éditeurs suite au succès de ce premier livre ?
Oui, j’ai reçu deux belles propositions de grandes maisons d’édition et c’est cela qui est merveilleux. Pouvoir découvrir en soi des ressources cachées et avoir la chance que l’on vous propose d’aller jusqu’au bout de votre désir. Quoiqu’il en soit je reste une autodictate de l’écriture et j’exprime mes émotions avec authenticité.
Merci Constance pour votre temps.
C’est moi qui vous remercie.