Nous avons eu l’occasion de poser nos questions à Lisa Gardner, auteur de « Arrêtez-moi » dont nous vous avons proposé la critique il y a quelques semaines de cela. Compte-rendu de cette interview intéressante. 

Bonjour Lisa, et merci du temps que vous nous consacrez. Penchons-nous sur votre dernier ouvrage, Arrêtez-moi. Publié depuis le 2 octobre dernier chez Albin Michel, il est déjà considéré aux Etats-Unis comme l’un des livres phares de cette année. Quel est votre ressenti en voyant cela ? 

Arrêtez-moi est l’un de mes romans favoris. L’éventualité de voir son propre meurtre arriver m’intriguait. Apparait alors Charlie Grant, seule survivante d’un groupe d’amis tous morts le même jour, à exactement une année d’intervalle, l’un après l’autre. Dans quatre jours, ce sera le 21. Mais Charlie n’a pas l’intention de se rendre sans se battre.

Dans Arrêtez-moi, vous (re)mettez en scène l’inspectrice D.D Warren. Est-ce parce que, en quelques sortes, vous vous y êtes attachée ou bien est-ce plutôt pour développer ce personnage tant que cela vous est possible ?

D. D. n’a jamais été imaginée comme un personnage de série. Au début, elle était une inspectrice dans quelques scènes d’un autre livre, Alone. Mais les lecteurs ont tellement fortement réagi à sa personnalité agressive, son approche « pas de prisonniers », que j’ai décidé de la faire revenir. Si je reviens à son histoire, par contre, il faut qu’elle ait ses propres obstacles à surmonter. Dans Arrêtez-moi, elle fait face à son plus gros défi à ce jour : la maternité.

Nombreux sont vos écrits à avoir été adapté au petit écran. Envisagez-vous de porter également ce petit dernier dans le monde du cinéma ?
J’adorerais voir Arrêtez-moi adapté sur grand écran. Je trouve qu’il y a beaucoup de tension dramatique quand Charlie se prépare à se battre pour sa vie. Malheureusement, ce ne sont pas les auteurs qui prennent ces décisions, mais les producteurs.

Je vais être, à présent, un peu plus classique, mais peut-être que certains de vos lecteurs l’ignorent. Avez-vous toujours écrit et rêvé d’en faire votre métier ?
Oui. Je ne pense pas qu’écrire soit tant ce que l’on fait que ce que l’on est. Aussi loin que je me souvienne, j’ai imaginé des histoires. J’ai commencé mon premier roman quand j’avais 6 ans. A 20 ans, j’ai vendu mon premier roman.

Vous avez suivi une formation en relations internationales. Pensez-vous que celle-ci a pu vous aider ou vous influencer dans vos écrits ?
J’ai toujours été fascinée par la nature humaine. Je crois que nous voulons en fait tous les mêmes choses : l’amour, la sécurité, un meilleur avenir pour nos enfants. Et je crois que nous craignons les mêmes choses : le désespoir, le chaos, que nos enfants n’y arrivent pas financièrement. La littérature me donne l’opportunité d’explorer nos espoirs et nos peurs, tout en s’en affranchissant un peu plus que dans la vie réelle.

Enfin, si ce n’est pas trop indiscret, pouvez-vous nous confier vos éventuels projets ?
Prochainement, je vais kidnapper une famille entière et les enfermer dans une prison abandonnée. Imaginez-vous coincés avec votre femme et votre fille adolescente. Cela doit être terrifiant.

Merci encore de nous avoir accordé un peu de votre temps Lisa. En espérant vous relire très vite, je vous souhaite une bonne continuation !

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