Le journal d’Adèle de Paule du Bouchet, des éditions Folio junior, est un petit livre de 141 pages. Ce roman épistolaire a été pour moi un vrai coup de cœur que j’ai lu en quelques heures. Une lecture très facile, présentée comme dans un journal intime dans lequel on note la date et on décrit son ressenti. Une adaptation cinématographique a également vu le jour.
Nous sommes en 1914, Adèle, une adolescente de 13 ans et demi a reçu à Noël dernier un cahier, dans lequel elle va se confier. Ce journal intime va devenir plus qu’un ami. Elle va nous livrer ses émotions en allant les cueillir aux plus profonds d’elle-même. La 1ère guerre mondiale est déclarée contre les Allemands. C’est une vrai fête nationale. Les hommes entre 20 et 45 ans sont appelés à partir au front. C’est le grand voyage, surtout pour les hommes de la campagne.
Elle nous livre le quotidien sans les hommes à la ferme, le travail est plus dur sans eux, les réquisitions commencent. Totalement transportée dans l’histoire, j’ai trouvé cette formule magique. On lit, on vit, on a l’impression d’être là.
Les hommes qui reviennent en permission après plusieurs mois d’absence, vont livrer la situation aux habitants, mais aussi les premières horreurs de la guerre. On est à la campagne. On se soutient, on s’entraide, on apporte des vivres aux plus démunis.
Puis l’histoire avance, les mois passent, les années. Le moral n’est plus là, les restrictions s’accentuent. Chaque famille est en deuil. Les « vieux » sont désormais appelés. Il faut sauver sa Patrie, il faut mourir pour elle en luttant pour sauver l’honneur jusqu’à connaître l’horreur.
Je voudrais tellement vous en écrire davantage mais je ne peux vous conseiller que de le lire pour le vivre.