Sur tout livre, il existe un quatrième de couverture pour guider l’acheteur vers sa potentielle future lecture. Mais, dans de rares cas, cette mise en bouche ne correspond pas avec le contenu du livre. C’est le cas pour La ronde des désirs impossibles de Paola Calvetti. Une fois n’est pas coutume, je vais vous la mettre ici :
« Quand, à 9h06 précises, Olivia apprend qu’elle est licenciée, elle hésite entre tuer sa boss (la « Witch ») ou penser très fort à sa grand-mère adorée qui lui a appris à conjurer le sort. Dans le petit bar-tabac où elle se réfugie, elle observe les clients en se remémorant sa vie, ses moments de bonheur. Le même jour, Diego, un jeune avocat, décide de prendre un nouveau départ. Comme Olivia, il a perdu un être cher ; comme elle, il prend la résolution de se libérer du passé. Diego et Olivia ignorent tout l’un de l’autre. Pourtant, ils se connaissent … mais ils ne le savent pas encore. »
Ce petit résumé vous met l’eau à la bouche, n’est-ce pas ? Et bien ce fut la même chose pour moi. Mais une fois le livre clos, j’ai senti comme un sentiment d’inachevé, de déception. Pourquoi ça ? Tout simplement parce que je pensais m’attacher à ces deux personnages, je pensais qu’ils se rencontreraient et auraient des péripéties ensemble … Au lieu de quoi on a une Olivia omni-présente pour un Diego quasiment absent de la circulation. Mais aussi parce que les deux personnages se rencontrent vraiment à 10 pages de la fin et que c’est un coup de foudre cliché qui m’a insupporté (oui, si vous avez lu mes précédentes critiques, vous verrez que je n’aime pas trop tout ce qui est « cliché » !). On passe donc le livre dans le passé d’Olivia (et un peu dans celui de Diego, mais pas assez pour cerner le personnage) qui est platonique. Des parents absents parce que médecins, sa grand-mère qui l’a quasi élevée, fille discrète et sans histoires, etc. Vraiment rien de palpitant, du moins pas assez pour me faire apprécier l’histoire. De plus, je suis pas certain que la traduction de l’italien soit au top au vu des formulations de certaines phrases.
Il faut néanmoins que je reconnaisse des points forts à ce livre … le problème, c’est qu’ils ne concernent pas l’histoire en elle-même. On ne peut, une fois de plus, qu’admirer la qualité et la beauté du livre. A ce niveau-là, les éditions Albin Michel sont vraiment très fortes. Et, il y a une chose que j’aime beaucoup dans les livres modernes, c’est lorsque la police et la mise en page sont différentes lorsque le personnage lit un article, un texto, qui nous sont retranscrits. C’est le cas dans ce livre, mais ce n’est qu’un détail.