Le Coffre des Joueurs n° 16, mais quel joyeux Noël !

Pour sa seizième édition (et sa seconde sous la houlette de la talentueuse équipe de Mille et Un Jeux), le Coffre des Joueurs a coiffé un (joli) bonnet, s’est laissé pousser une longue barbe blanche et a laissé muer sa voix pour emplir nos tables de jeu de tonitruants Ho Ho Ho. Découverte du Coffre des Joueurs de Noël et petite preview de ce que promet déjà de nous réserver le 17^ème Coffre !

Noël, c’est bien évidemment la saison des pulls moches, des calendriers de l’Avent et des visites chez Mamie. C’est aussi celle lors de laquelle votre petite bourgade se mue en village de lutins et où absolument tous les commerces sentent la cannelle (de façon parfois inexplicable mais c’est comme ça). Mais bien sûr, Noël, c’est aussi (et avant tout) la période des cadeaux, immuable tradition sans laquelle l’enfant qui sommeille en chacun de nous serait à la fois triste et (très) en colère. Bien consciente de cela, l’équipe de Mille et Un Jeux nous a concocté pour l’occasion un Coffre des Joueurs spécial Noël dont il s’est murmuré jusqu’en Laponie qu’il déborderait des meilleurs jeux de la saison. L’annonce n’était pas à prendre à la légère et la promesse fut tenue (et bien tenue) !

Pour ce coffre très particulier, en plus des offres habituelles que sont la box découverte, la box classique et la box premium, l’heureux joueur qui s’apprêtait à (s’)offrir le Coffre des Joueurs pouvait aussi sélectionner une option supplémentaire : le Coffre en édition Noël. Celui-ci annonçait pas moins de 7 jeux (!) et nous allons bien sûr vous les présenter.

Culinario Mortale : Suspect ? Coupable ? Avant tout enquêteur…

D’emblée, le premier jeu du Coffre des Joueurs (d)étonne ! Il vous convie en effet à une murder party, comprenez une soirée que vous organiserez et où vous inviterez vos amis dans le but d’élucider un crime dont l’un d’entre vous s’est rendu coupable.

Concrètement, le jeu se déroule en une soirée (idéalement autour d’un repas) où chaque joueur va incarner un personnage. Pour cela, il aura reçu un petit carnet dans lequel il découvrira l’histoire de son personnage mais également ses relations avec les autres convives. Le jeu se déroulera en trois actes et pour chacun d’eux, un événement ou un fait de jeu surviendra et nourrira la discussion entre les joueurs. Il s’agira donc de partager certaines informations et de dénouer les fils du tragique événement qui vous occupe. Mais attention, parmi vous se cache un assassin qui n’hésitera pas à brouiller les pistes ou à diriger le faisceau de suspicions sur un innocent convive…

Plutôt inattendu dans ce type de box, Culinario Mortale n’en fut pas moins une excellente surprise. Pour peu que l’on dispose d’un groupe de joueurs prêt à se prêter au jeu, ce « dîner-enquête » ne peut qu’être un véritable succès. Le scénario est particulièrement bien ficelé et les relations entre les personnages très fouillées. C’est fun, assez délirant et très immersif à la fois. Le petit plus, le jeu était servi dans le Coffre avec des suggestions de recettes et de playlists musicales.

Alors, qui a tué le grand chef étoilé Georges Ménager à la veille de sa retraite ?

Les Chroniques de Waral : ou le joyeux pillage de Heldenheim

Les Chroniques de Waral est un jeu de cartes d’affrontement se déroulant dans un univers médiéval et fantasy. Grâce à une phase de draft, les joueurs vont composer leur équipe de combattants puis partir à l’assaut des différents quartiers d’Heldenheim. Ils pourront les piller pour récupérer des ressources, en prendre le contrôle pour s’assurer une rente régulière ou faire preuve de filouterie en jouant des cartes ruse à leur avantage…

Doté d’une mécanique simple, les Chroniques de Waral séduit par son univers léché (la direction artistique du jeu est superbe) mais aussi par sa grande rejouabilité. Il existe en effet de nombreuses cartes personnages dont chacune est dotée d’une capacité spéciale et le système de draft qui initie la partie garantit de disposer d’une équipe différente pour chaque raid sur Heldenheim. Les escarmouches auxquelles vous convie donc le jeu se révèlent variées, tendues, tactiques et non dénuées d’interactions entre les joueurs (merci les cartes Ruse).

Parasite Game : Et votre ludothèque s’offrit une seconde vie

Très surprenant, le troisième jeu présent dans le coffre en est un sans en être un. Il se présente plutôt comme une extension qui pourrait bien faire souffler un vent de fraîcheur sur l’ensemble des jeux qui prennent la poussière au cœur de votre ludothèque. Expliquons-nous… Parasite Game, c’est un deck de 54 cartes dont chacune représente un parasite et est dotée d’un jeu de mot tellement pourri qu’un rédacteur de Conso-Mag aurait pu en revendiquer fièrement la paternité (coucou l’Aspir à tueur, le Rebond à rien ou la Gueule de Boa). Chaque carte relève d’une des cinq catégories (jeu d’adresse, jeu de dés, jeu de cartes, etc.) en plus d’une catégorie joker qui s’adaptera à n’importe quel type de jeu.

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Et pour débuter une partie, eh bien, il faut jouer à autre chose… En effet, comme son nom l’indique, Parasite Game va venir parasiter les parties de vos jeux préférés. Imaginons que vous entamez une partie d’un jeu comportant des cartes et des pions, vous allez alors sélectionner toutes les cartes Parasite qui dépendent de ces catégories et en piocher une. Il pourra s’agir d’un parasite classique qui viendra modifier une règle de votre jeu ou d’un parasite périodique que le perdant récupérera en fin de partie afin de pouvoir l’utiliser lors de la prochaine.

Modifier le nombre autorisé de cartes en main, voler un pion à un autre joueur, intervertir deux tuiles, … Vous l’avez compris, par l’ajout d’une seule carte, Parasite Game va venir bousculer les mécaniques feutrées desquelles vous pensiez pourtant tout connaître. Très délirant, à l’esprit ouvertement décalé, c’est là encore un ajout judicieux pour le Coffre des Joueurs.

Quetzal : lâcher de Meeples sur la Cité des Oiseaux Sacrés

La dernière pépite signée Gigamic s’appelle Quetzal et propose aux joueurs de partir en expédition au cœur de la Cité perdue des Oiseaux Sacrés. Là, en lançant leurs meeples (oui, oui) pour déterminer la composition de leur équipe d’aventuriers, ils vont tenter de récupérer un maximum d’artefacts pour se couvrir de gloire (et de richesses parce que la gloire, c’est mignon mais ça ne remplit pas l’assiette).

Oscillant harmonieusement entre le jeu de collection et de pose d’ouvriers, Quetzal se révèle un excellent jeu familial aux couleurs chatoyantes. D’emblée, il surprend par sa mécanique très originale de lancer de meeples et il offre aux joueurs des parties disputées où la surenchère pour le meilleur emplacement sur le plateau et pour la sélection des artefacts les plus prometteurs est constante.

Très clairement, par sa dimension accessible, par son matériel soigné et par sa mécanique originale et efficace, Quetzal a su nous séduire. A n’en pas douteur, les heureux souscripteurs qui ont opté pour une box classique (ou supérieure) auront été ravis de le découvrir

Pour notre avis complet sur le jeu, c’est par ici !

Egizia : Shifting Sands : (Anu)bis repetita !

Il y a un peu plus de dix ans, lors de sa sortie originelle, Egizia avait tout simplement conquis la communauté des joueurs en les glissant dans la peau de fiers bâtisseurs missionnés pour ériger des monuments à la gloire du Pharaon. Dans cette nouvelle édition, dénommée précisément Egizia : Shifting Sands, l’éditeur Matagot s’est attaché à gommer les petits défauts du jeu original et à en rééquilibrer certains points pour offrir des parties encore plus âpres et stratégiques, le tout dans un univers plus lisible et plus coloré ! Ce joyau encore mieux poli était donc présent dans le Coffre des Joueurs dans sa version Premium ou Noël.

Nous le disions, Egizia : Shfting Sands invite les joueurs à rendre gloire au Pharaon en lui bâtissant des monuments à la hauteur de son ego sa puissance. Pour cela, chacun va envoyer ses bateaux le long du Nil pour récolter des pierres, recruter de nouveaux ouvriers ou encore amasser du blé (afin de les nourrir). Ensuite, il s’agira d’utiliser la pierre disponible (et la force de travail de ses équipes) pour participer à la construction des monuments et ainsi récupérer une série de points de victoire et de bonus divers.

Egizia : Shifting Sands se révèle un jeu très complet et pétri de twists intéressants comme la gestion de la mousson ou l’impossibilité de remonter le fleuve lors d’une même manche. Il est délicieusement stratégique, à la fois dans le placement de ses bateaux mais aussi dans les choix des constructions à effectuer. Si le jeu de base était déjà excellent, cette nouvelle édition l’améliore encore, de façon à la fois subtile et assumée. Un régal !

Tawatinsuyu : un jeu à sortir Inca d’urgence ludique

Dans la droite ligne de ses précédents jeux Teotihuacan et Tekhenu, l’éditeur Board & Dice (Pixie Games pour la version française) nous propose désormais Tawatinsuyu (qui se prononce Tawasu, Tawinu, … le jeu avec un temple inca). Réservé aux souscripteurs du Coffre dans son édition Noël, ce nouveau jeu de David Turczi renvoie les joueurs près de 500 ans en arrière, en plein apogée de l’Empire Inca.

Dans celui-ci, les joueurs incarnent des nobles Incas pétris d’ambition qui vont envoyer leurs ouvriers sur les contreforts d’un temple pour qu’ils y effectuent de multiples actions et qu’ils en gravissent les échelons en même temps qu’eux-mêmes gravissent ceux de la renommée. Il s’agira de récolter des ressources, d’enrôler des soldats, de confectionner des tapisseries et de faire mille autres choses encore (on dit mille mais probablement même un peu plus…).

Tawatinsuyu, c’est du pur David Turczi, c’est-à-dire un jeu renfermant énormément de possibilités d’actions et de moyens de marquer des points de victoire. Très clairement, il n’est pas le jeu le plus abordable du Coffre et il s’adresse à un vrai public expert. Néanmoins, quand il est maîtrisé (et vous y arriverez, ne perdez pas confiance), il révèle tout son potentiel, à savoir un jeu technique qui saura mettre les cerveaux en surchauffe. Bref, un jeu dans lequel la victoire a une petite saveur supplémentaire…

Near and Far : Les Royaumes du Lointain (ceux dont on ne veut pas revenir)

Lui aussi réservé aux souscripteurs de la box dans son édition Noël, Near and Far est le coup de cœur de la rédaction. Et pour cause, Near and Far est plus qu’un jeu, il est une véritable aventure ! Narratif et très immersif, il glisse les joueurs dans la peau de vagabonds à la recherche d’une cité perdue qui pourrait bien abriter un puissant artefact capable d’exaucer les vœux de celui qui le tient en sa possession.

Dans les différentes régions que propose le livre-jeu (car ici point de plateau unique), les joueurs seront invités à préparer leur épique voyage en s’équipant, en recrutant des compagnons, en remplissant leur besace et pourquoi pas, en se défiant dans d’âpres duels. Ensuite, ils iront parcourir les terres incertaines de la région qu’ils auront choisie pour leur partie. Là, ils déterreront des trésors, établiront des routes commerciales, installeront des campements, combattront des ennemis, feront des rencontres hasardeuses et surtout réaliseront des quêtes pour lesquelles ils seront appelés à faire des choix (souvent difficiles). Grande force de Near and Far, ces quêtes s’articulent grâce au livre des rencontres qui accompagne le jeu et qui, en fonction des choix que vous effectuerez, vous demandera parfois de réaliser des tests de compétences.

Prenant place dans un univers envoûtant et très réussi, doté d’un matériel de qualité et d’un aspect narratif très maîtrisé, Near and Far vous entraîne dans des aventures que vous ne serez pas prêts d’oublier. Il gagne d’ailleurs à être joué en mode campagne car c’est là qu’il révèle pleinement son extraordinaire potentiel !

Pour notre avis complet sur le jeu, c’est par ici !

Et le petit plus : les petits plus !

Comme tout bon Coffre des Joueurs, celui-ci était accompagné de petites attentions aimablement glissées à l’intérieur par l’équipe de Mille et Un Jeux. En plus de quelques douceurs chocolatées (période de Noël oblige), il contenait un petit kit de démo pour le jeu Top Ten ainsi que des bons de réduction pour des achats sur le site de Mille et Un Jeux et pour toute souscription à une box MyLudikBox.

En conclusion

Avec ce Coffre des Joueurs en édition Noël, l’équipe de Mille et Un Jeux nous avaient promis une box exceptionnelle et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a tenu parole. Contenant à la fois des jeux originaux que nous n’aurions jamais imaginé y découvrir mais aussi plusieurs pépites ludiques encensées par la critique, elle a parfaitement répondu à nos attentes (et les a même largement dépassées). Elle avait un délicieux petit goût d’originalité, de pose d’ouvriers, d’aventure et de cité perdue. Très clairement, l’équipe de Mille et Un Jeux confirme l’excellente impression qu’elle nous avait laissée sur le précédent Coffre (c’est-à-dire sur le premier réalisé par ses soins).

Et pour la suite ?

La bonne nouvelle est que les précommandes pour le prochain Coffre des Joueurs sont d’ores et déjà ouvertes (et le resteront jusqu’au dimanche 14 mars à 23h59). Il sera à nouveau disponible dans une version découverte, classique ou premium et son thème ne manquera pas d’originalité puisqu’il s’agira de partir à l’aventure en solo (mais pas que). Voilà qui titille déjà fortement notre curiosité ludique…

Précommander Le Coffre des Joueurs n°17 : Partez à l’aventure en solo (mais pas que)