Les éditions De Saxus ont publié cet ouvrage de fantasy il y a un peu plus d’un an, traduisant Samantha Shannon pour la première fois en France. Le flair était bon puisque le livre a connu un certain succès chez les amateurs du genre.
L’Inys est un reinaume dirigé par la maison Berethnet depuis un millénaire. Cependant, la Reine actuelle, Sabran IX tarde à se marier et à donner une héritière, ce qui inquiète les sujets du pays. Ead, mage et guerrière infiltrée à la cour fera tout pour protéger la reine devant les dangers qui la guettent, dont le retour du Sans-Nom qui menace tout ce qui existe.
A l’Est, que tout oppose à l’Ouest tant culturellement et par les croyances, Tané touche du doigt son rêve : devenir dragonnière. Son rêve risque d’être bouleversé par les menaces grandissantes et une traîtrise. Cependant, l’Est et l’Ouest sauront-ils faire fi du passé afin de s’allier devant ce qui menace le monde ?
Tous les ingrédients d’un bon roman de fantasy sont présents : des héros, de la magie, une quête, un danger qui menace le monde mais aussi et surtout un univers. Comme tout bon livre de fantasy qui se respecte, il faut le temps que cet univers se mette en place et surtout que l’on se familiarise avec les termes et la géographie. Il ne faut donc pas avoir peur du début un peu lent. N’ayez crainte, par la suite, tout s’enchaîne…
De plus, chaque chapitre traite d’un protagoniste. Leurs destins sont évidemment séparés au début, pour peu à peu, se lier crescendo en même temps que l’intrigue avance, telles des pièces d’un puzzle qui s’assemblent.
J’ai trouvé la fin un peu rapide en comparaison du temps de mise en place, bien que celle-ci soit, comme on peut s’y attendre, épique. Le Prieuré de l’Oranger est un très bon roman de fantasy, un peu dense (quasi 1000 pages) mais surtout révolutionnaire par son côté féministe. La fin reste plutôt ouverte : en prévision de futures publications ?