A l’image d’un Marcel Pagnol, Nathalie Bauer nous livre un véritable roman du terroir, typiquement français. Entre histoire et passé, c’est d’une écriture ample qu’elle nous conte son histoire. Malheureusement, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher …
Noélie et Julienne, deux soeurs, avec leur cousine Gabrielle, tentent de sauver le domaine familial dans lequel elles vivent toujours. Dans l’espoir utopique de sauver leur lieu de vie, Noélie se lance dans l’écriture d’un livre sur leur propre famille. Tandis que Noélie est en pleine écriture, les trois femmes acceptent d’héberger une nièce, Zoé, nymphomane, dépressive et surtout … très jeune par rapport à elle. Celle-ci va bouleverser bien des choses au domaine. Entre présent et passé, il faut se plonger dans l’histoire de cette famille aveyronnaise.
Le synopsis est, sur le papier, assez intrigant. Mais je n’ai pas su être plongé dans l’histoire et j’étais même assez dérouté et ennuyé au fil des pages. Tout d’abord, par la multitude de personnages. J’ai dû, de très nombreuses fois, me référencer à l’arbre généalogique au début de l’oeuvre afin de comprendre les liens entre les personnages. J’ai même dû m’y référencer trop de fois … Je veux bien qu’il s’agisse d’une fresque familiale et que les arbres généalogiques soient conséquents, mais il y a des limites à tout.
Venons en à l’intrigue. Elle se déroule en deux parties, celle du passé et celle du présent. Cette dernière est assez ennuyeuse, entre les accidents du quotidien, les doutes de Noélie quant à l’écriture, les broutilles entre ces trois mamies. Je n’ai absolument pas été transporté par cette intrigue là … ni par celle du passé d’ailleurs, bien qu’elle soit déjà plus intéressante. En effet, en plus de narrer l’histoire de cette famille, elle s’appuie sur l’histoire de France, entre crises et guerres. On peut ainsi voir avec intérêt et réalisme l’évolution du statut de la femme dans l’histoire de notre pays.
Gros point faible, l’écriture de Nathalie Bauer. Je ne peux pas dire qu’elle écrit mal, car ce serait mentir, mais les phrases sont longues, très longues, trop longues. Des phrases dignes d’un Balzac. Il a fallu plusieurs fois que je relise des passages complets pour me souvenir de quoi cela parlait à la base. C’est également ce qui m’a empêché de pleinement profiter de l’histoire. Je trouve également que cela rend l’histoire et l’action beaucoup plus molles…