« La dernière fois que vous voyez quelqu’un sans savoir que ce sera la dernière fois. Et tout ce que vous savez maintenant, si seulement vous l’aviez su alors. Mais vous ne saviez pas et maintenant il est trop tard. »
C’est sur cette phrase que s’ouvre ce roman. C’est le premier que je termine de cette auteure et je dois le dire tout de suite, j’ai bien aimé. Il m’a énormément fait penser aux romans écrits par Douglas Kennedy (un de mes auteurs préférés) et notamment à Quitter le monde. Comment survivre à la perte d’un être cher ? Certes, il n’y a pas vraiment d’action, mais cela n’empêche pas ce roman d’être captivant. Bien écrit, il se lit très facilement.
On y découvre Nikki, le personnage principal, célibataire, rebelle, sortant avec un homme marié, le vilain petit canard au milieu de sa mère Gwen, veuve, parfaite, serviable, attentive aux autres et de sa soeur, Clare, également parfaite, mariée, deux enfants, une maison splendide, un modèle de réussite familiale. Mais le décès brutal de la mère va bouleverser cette situation et provoquer des réactions bien surprenantes chez les deux sœurs si différentes. L’épreuve douloureuse du « ménage » dans la maison familiale est l’occasion pour Nikki de se rapprocher de sa mère avec qui elle n’entretenait pas de si bonnes relations que cela et de découvrir certains de ses secrets.
L’auteure nous raconte, tout en pudeur et en sensibilité, la manière dont la perte d’un être cher est ressentie, les souvenirs qui remontent à la surface ; elle décortique les relations fraternelles, comment maintenir le lien quand le point commun disparaît – « depuis quelques temps, il m’arrivait de me demander ce qu’elle et moi étions l’une pour l’autre sans nos parents ».
Bref, c’est un très beau roman qui va m’encourager à poursuivre ma découverte de cette auteur.