Je n’ai découvert cet auteur que très récemment, alors que son ouvrage « L’analyste » a remporté en 2004 le Grand prix de littérature policière, et que son roman « Juste cause » a été adapté au cinéma en 1995. Ancien chroniqueur judiciaire, les « faits divers » qu’il a couvert ont très certainement dû l’inspirer pour écrire ses romans, qui rivalisent de suspense et d’horreur. En fait, c’est tout à fait par hasard que je tombe sur ce bouquin et l’achète, intriguée autant qu’attirée par la quatrième de couverture.
Le professeur Adrian, spécialisé en psychologie, apprend qu’il est atteint d’une grave maladie neurologique, qui altère ses capacités intellectuelles et cognitives. Il commence d’ailleurs à avoir des hallucinations et converse avec sa femme, son frère et son fils, tous les trois morts. Ses études étant les seules choses qui le retenait à la vie, il décide de se suicider avant d’être trop atteint pour avoir la conscience de le faire. C’est alors qu’un soir, il voit une adolescente se faire enlever par un couple, et se jette corps et âme à la recherche de Jennifer, aidé par l’inspecteur Terri Collins et, plus étonnant, un exhibitionniste sous contrôle judiciaire, Mark Wolf …
Le sort qui attend Jennifer est aussi surprenant qu’horrible, et très symptomatique de notre société voyeuriste et quelque peu inhumaine, égocentrique. Les trois personnages qui vont la chercher sont tous aussi disparates qu’attachants ; le professeur Adrian, désespéré, un peu fou, l’inspectrice Terri Collins, une ancienne femme battue qui s’accroche pour élever ses deux filles, et Mark Wolf, un déséquilibré sexuel notoire qui prend soin de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer.
J’ai littéralement été happée par ce roman, qu’on ne peut lâcher car l’on veut à tout prix savoir si et comment la jeune fille va s’en sortir, par quels moyens, et quel sera le sort réservé à cette galerie de personnages hauts en couleurs. Un excellent thriller qui ravira les amateurs du genre, et peut-être aussi ceux qui n’ont jamais rien lu de tel !