Everdell est un titre qui a su réunir la communauté des joueurs autour d’un jeu de gestion alliant stratégie et choupinerie. Au vu de l’immense – et mérité – succès du jeu, il était logique que des extensions de celui-ci voient le jour. Après Spirecrest, Bellfaire et Pearlbrooke, voici que les éditions Matagot nous proposent une version française de Newleaf et de Mistwood. Avec un enthousiasme débordant, nous sommes donc repartis bâtir la plus jolie (et la plus rentable) ville de la forêt…
Voilà donc deux nouvelles extensions pour enrichir (encore un peu plus) l’extraordinaire expérience Everdell. Alors, vous êtes plutôt train-train dans la forêt ou Aragog Everdellien ?
Newleaf, tchou-tchou(pi)
Un nuage de vapeur envahit les sous-bois tandis que le grincement strident des freins de la locomotive résonne jusque dans le plus profond des terriers. Le doute n’est pas permis, un train vient d’entrer en gare, charriant autant de visiteurs que de nouvelles idées pour votre ville !
L’extension Newleaf vous propose avant tout d’installer une gare en lisière de la prairie. Celle-ci rendra trois nouvelles cartes disponibles, lesquelles offriront un bonus à qui les jouera. En plus, elle comporte deux nouveaux lieux où poser vos ouvriers : la butte, qui vous autorisera à défausser certaines cartes du plateau, et la gare, qui vous permettra d’accueillir des visiteurs venus d’autres contrées. Ces derniers auront toute leur importance car ils vous offriront des points en fin de partie pour autant que vous ayez rempli les objectifs qu’ils vous ont fixés.
En plus de ces deux nouveautés majeures, l’extension Newleaf apporte un sacré paquet de nouvelles cartes Créature et Construction, propose quatre nouvelles espèces jouables (les abeilles, les chats, les escargots et les chauve-souris) ainsi que deux petits modules. Le premier de ces derniers offre la possibilité de déplacer des ouvriers déjà déployés tandis que le second permet de réserver une carte de la prairie et de la gare (et de la payer une ressource de moins lors d’un prochain tour).
Mistwood, rencontre avec Tissenuit
Alors que la joie et la bonne humeur semblent éternelles dans la vallée d’Everdell, il existe dans les tréfonds de la forêt un antre nimbé de mystères au cœur de laquelle une araignée pugnace tisse de sombres projets et élabore de tristes complots… Avec l’aide de son armée d’arachnides, Tissenuit parviendra-t-elle à s’emparer du pouvoir ?
De toutes les extensions d’Everdell parues à ce jour, Mistwood est résolument la plus sombre. D’emblée, la couverture de la boîte donne le ton. On y aperçoit nos courageux animaux, épée en bois à la main, faire face à une horde d’araignées dont on devine sans peine les machiavéliques desseins. Pourtant, il ne faut pas s’y tromper, Mistwood ne fait pas (que) la part belle à un combat final entre Tissenuit et les autres animaux de la forêt.
En effet, elle inclut par exemple différents modules qu’il est possible d’ajouter au jeu de base et aux autres extensions. Parmi ceux-ci, des constructions légendaires, des créatures uniques (retraçant l’histoire de Corrin Longuequeue, fondateur d’Everdell) ou encore des fermes dans lesquelles les fermiers devront s’adapter aux saisons. Mais surtout, Mistwood révolutionne vos parties solo ou à deux. C’est en effet dans dans ces configurations qu’elle vous donne l’opportunité d’affronter la redoutable Tissenuit.
Cette dernière va fonctionner comme un adversaire, récupérant des cartes, les jouant pour fonder sa propre ville, envoyant ses ouvrières sur les différents lieux de la forêt, … Bref, elle vous donnera du fil (de soie) à retordre. Mais ce n’est pas tout car Tissenuit dispose aussi de différents modules qu’il est possible de combiner. Elle pourra de cette façon être dotée d’une personnalité particulière, fomenter des complots ou encore manigancer…
En conclusion
Ces deux nouvelles extensions d’Everdell viennent enrichir le jeu de façons radicalement différentes. Newleaf offre par exemple plus de possibilités aux joueurs. Elle leur octroie une sélection plus large de cartes, leur permet de glaner différents bonus et les autorise même à maximiser leurs points en fin de partie s’ils ont rempli certains objectifs. De son côté, Mistwood intervient dans un tout autre registre puisqu’elle ajoute un joueur fantôme particulièrement redoutable et bien pensé. En ce sens, si votre tablée d’Everdell dépasse généralement les deux joueurs, elle s’avérera dispensable. En revanche, si vous attendiez un vrai mode solo ou que vous jouez régulièrement à deux, nous ne pourrions que trop vous conseiller de la placer en haut de votre liste d’envies !
PS : Vous rêvez de faire découvrir Everdell à vos écureuils mais ils sont encore un peu trop jeunes ? Alors, tournez-vous vers le non-moins excellent Mon P’tit Everdell !
Everdell Newleaf et Everdell Mistwood, deux extensions d’Everdell, créées par James A. Wilson, illustrées par Andrew Bosley et éditées en français par Matagot.
Nombre de joueurs : 1 à 4 (1 à 2 pour Mistwood)
Âge : dès 12 ans
Durée moyenne d’une partie : 1h à 1h30
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