Dire que les séries « Elfes » et « Nains » ont connu (et connaissent encore) un formidable engouement serait un euphémisme. Aussi, les éditions Soleil ont décidé d’approfondir l’univers des terres d’Arran en y intégrant ceux que les lecteurs rêvaient de découvrir, les orcs et les gobelins. Le premier tome de cette nouvelle série nous est tombé entre les mains et sans surprise, c’est une réussite !
Turuk, le semi-orc, se réveille amnésique et le corps endolori dans une cité qui semble avoir été désertée par ses habitants. Errant dans les ruelles, il cherche le point le plus haut de la ville pour finalement comprendre qu’il se trouve sur une île. Deux difficultés surgissent : aucun navire n’est ancré dans le port et les orcs coulent beaucoup mieux qu’ils ne nagent. Cependant, est-ce là le plus gros problème de Turuk quand on sait qu’un mystérieux archer cherche à lui percer le cuir et que de sombres créatures de la nuit se tapissent dans l’obscurité toutes prêtes à le dévorer ?
Grâce à cette nouvelle série consacrée aux orcs et aux gobelins, nous nous replongeons avec délectation dans cet univers heroic-fantasy très riche que nous avions découvert avec les sagas axées sur les elfes et sur les nains. Cependant, cette nouvelle série sera légèrement différente de ses aînées. Premièrement, pas de lien entre les différents tomes. Ensuite (et surtout), chaque album nous emmènera à la rencontre d’un héros très représentatif de l’image que l’on a des orcs et des gobelins. Place aux brutes, aux crasseux, aux sanguins, aux fourbes, aux sales-gueules et autres crapules. Ici, pas de héros au grand cœur ou à l’honneur bafoué, si ce n’est par eux-mêmes. De Myth, le gobelin voleur et incurable vantard à l’orkelin très justement surnommé La Poisse, merci d’accueillir la lie des terres d’Arran.
Dans ce premier tome consacré à Turuk, on découvre un scénario certes assez classique mais néanmoins très maîtrisé. Dès les premières cases, on se sent littéralement englouti dans l’univers proposé par les auteurs et, sans s’en rendre compte, on avale les pages où les scènes d’action se succèdent à un rythme effréné. Ces dernières sont d’ailleurs parfaitement rendues par le superbe coup de crayon de Diogo Saïto qui parvient à donner corps à l’atmosphère si particulière d’Arran et à insuffler du mouvement et de la vie dans les scènes d’affrontement ou de course.
Sans surprise, ce premier tome de la nouvelle série Orcs et Gobelins est une franche réussite et régalera tant les amateurs d’ « Elfes » ou de « Nains » que les nouveaux-venus dans la bande-dessinée heroic-fantasy. Il nous tarde déjà de découvrir le second tome.
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