Et si le vrai luxe, aujourd’hui, n’était plus de voyager vite et loin, mais de ralentir ? C’est l’idée que défend Paul Engel dans son nouveau guide Où aller sans prendre l’avion ?, publié chez Larousse. Dans un contexte où le climat nous pousse à repenser nos modes de déplacement, l’ouvrage propose une alternative enthousiasmante : transformer le transport en partie intégrante de l’aventure.
Au lieu de foncer tête baissée dans un avion low-cost pour gagner quelques heures, le livre invite à profiter du trajet, à redonner ses lettres de noblesse au train de nuit, au vélo, à la marche ou même au bateau. L’objectif ? Découvrir la France et l’Europe autrement, en prenant le temps, en multipliant les escales et en se laissant surprendre.
L’ouvrage rassemble 50 itinéraires soigneusement sélectionnés, de Turin à Copenhague, de Séville à Vienne, en passant par des parcours plus proches qui rappellent que l’aventure peut commencer dès le pas de la porte. Le ton est à la fois pratique et inspirant : chaque voyage est présenté avec des informations utiles (distance, saison idéale, moyens de transport), mais aussi accompagné de photos et d’anecdotes qui donnent envie de sauter dans un train ou d’enfourcher un vélo sur-le-champ.

De Paris à Vienne… sans escale aérienne
Parmi les propositions, certaines évoquent immédiatement des envies d’ailleurs. Le Paris-Vienne en train de nuit, par exemple, fait partie de ces expériences qui marquent. On monte en gare de l’Est en soirée, on s’installe dans un compartiment et, après une nuit bercée par le roulis du convoi, on se réveille au cœur de la capitale autrichienne. De quoi rappeler que voyager peut être une parenthèse en soi, et pas uniquement une formalité logistique.
Le livre joue beaucoup sur cette redécouverte du voyage au long cours. Chaque itinéraire devient une petite aventure, avec ses paysages qui défilent, ses rencontres, ses pauses imprévues. Loin d’être un simple catalogue d’idées week-end, l’ouvrage pousse à réfléchir différemment : il donne envie de ralentir, de profiter du temps, de se reconnecter à la notion même de trajet.

Un bel objet et une belle idée cadeau
Au-delà du contenu, il faut dire que le livre est aussi un bel objet. La mise en page est soignée, les photos sont superbes, et l’ensemble se feuillette avec plaisir. Visuellement, c’est le genre de bouquin que l’on prend plaisir à laisser traîner sur la table basse, et qui attire forcément l’œil des curieux.
Sur le fond, les voyages proposés sont tous plutôt sympas : certains sont très accessibles et faciles à organiser, d’autres plus insolites et dépaysants. On se surprend à noter des idées pour de futurs longs week-ends, ou à rêver d’une grande traversée de l’Europe en train, comme au temps des aventuriers.
Et puisqu’on arrive à grands pas vers la fin d’année, difficile de ne pas penser à ce guide comme à un cadeau parfait. Son côté pratique, son originalité et sa belle réalisation en font une excellente idée pour tous les voyageurs, qu’ils soient déjà sensibles à l’écologie ou simplement en quête de nouvelles expériences.
En résumé, Où aller sans prendre l’avion ? est bien plus qu’un simple guide : c’est une invitation à repenser notre façon de voyager, à redonner du sens au chemin, et à se laisser séduire par le plaisir du déplacement lui-même.