Confinement oblige, on tente de s’occuper comme on peut. Regarder des films est un bon passe-temps, et pour vous aider à faire votre choix, la rédaction vous donne quelques idées. Entre films d’animation et drame, il y a de quoi réjouir toute la famille et s’évader.

Chloé : My Beautiful Boy, de Felix Van Groeningen

My Beautiful Boy est un drame américain qui raconte comment la vie d’un père, David Sheff, qui a basculé du jour au lendemain avec la découverte soudaine de l’addiction de son fils, Nic Sheff, à des drogues dures. Jusque-là, vous allez me dire que c’est du déjà-vu peut-être. Oui et non. Ici, l’intérêt du film n’est pas tant de décrire l’addiction en tant que telle ou d’expliquer comment on tombe dedans (pour ça je vous conseille plutôt The Basketball Diaries), ni même comment en sortir. Ce n’est pas le but. Ce que le réalisateur Felix Van Groeningen a cherché à montrer avant tout dans ce long métrage, c’est l’impact de l’addiction de Nic sur sa famille, plus particulièrement sur son père et sa relation avec celui-ci. Alors qu’ils étaient très proches par le passé, l’addiction de Nic les sépare, jusqu’à ce que David Sheff ne reconnaisse plus ce fils assis face à lui, devenu un total étranger.  Et c’est là tout le drame de My Beautiful Boy. 

Tiré d’une histoire vraie, le long métrage de Felix Van Groeningen s’est appuyé à la fois sur le mémoire du vrai David Sheff et sur celui de son fils Nic Sheff, nous donnant ainsi la possibilité de suivre cette histoire depuis les deux points de vue, ce qui est toujours une richesse. Par ailleurs, le récit est régulièrement entrecoupé de flash-back qui nous permettent de mieux faire connaissance avec la personne de Nic Sheff et de mieux comprendre leur relation père-fils. Et le résultat est vraiment impressionnant.

C’est à Steve Carell que le réalisateur a confié le rôle de David Sheff. Et si vous l’avez forcément déjà vu soit dans la célèbre série The Office (version américaine) soit dans une de ses nombreuses hilarantes comédies, je peux vous assurer que cette prestation-là ne vous laissera pas indifférent. Steve Carell et Timothée Chalamet (qui incarne quant à lui Nic Sheff, acteur ultra talentueux également) sont juste incroyables dans leur rôle respectif et les scènes qu’ils partagent à l’écran méritent vraiment d’être plus connues.

Alors certes, c’est pas l’histoire la plus joviale, mais le film est vraiment très beau. L’histoire de cette famille est très belle et finalement pleine d’espoir aussi, tous les acteurs sont géniaux, les musiques choisies sont parfaites et l’ensemble mérite bien plus de reconnaissance.

Cyrielle : Kung Fu Panda 3, de Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni

Retournons en enfance, à cette époque d’innocence où seul l’instant présent comptais. Avec en tête uniquement l’envie de rire un maximum tout en ouvrant nos yeux devant des rêves qui se jouent devant nous, dans un superbe dessin animé. 

Kung Fu Panda 3 est la suite de l’histoire de Po, ce panda tellement attachant qui est devenu dans les films précédents le fameux guerrier dragon dont sa mission est de protéger la vallée. Pendant qu’un grand méchant Kai, ancien compagnon du Grand Maître Oogway, revient se venger contre tous les maîtres du Qi, Po apprend tout doucement à devenir professeur. Il s’avère être un professeur fort moyen mais lorsque que la cloche retentit car un danger approche, Po redevient qui il est, au fond de lui, un guerrier dragon. Et puis, justement, cette question vitale se pose: « Qui es-tu Po? », ce moment où on comprend qu’un simple dessin animé nous fait en fait passer d’autres messages, plus profonds en nous renvoyant à notre propre reflet: « Qui suis-je? ». La revenue du vrai père Li aide Po à répondre à cette question, il va donc partir à la recherche de sa vraie nature, autant de panda que de guerrier dragon, qu’ami, de gourmand, … Et c’est grâce à ce chemin à l’encontre de soi-même qu’il va pouvoir développer l’enseignant qui règne en lui et grandir de le Qi de la vie. 

Un mélange de production chinoise et américaine qui se ressent tout au long du film, ce long métrage réalisé par Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni nous emmène à la recherche de qui nous sommes vraiment, en suivant les pas de Po, guidés par la joie, le rire et la simplicité de tous ces beaux personnages. 

Matt : Dragons 3 : le monde caché, de Dean DeBlois

Comme Cyrielle, mon choix se porte sur un film d’animation, qui se trouve également être une production DreamWorks, et le troisième volet d’une trilogie. Pour la petite histoire, je ne suis pas un grand fan de ce studio, loin de là même. J’ai regardé le premier volet de Dragons en partant avec l’handicap d’avoir un mauvais a priori sur le film car celui-ci était signé Dreamworks. Malgré cela, je me suis laissé très rapidement attendrir par le film, tandis que sa suite était également une bonne surprise. Comme quoi dans la vie, mieux vaut se départir de ses a priori. Il était alors temps de lancer le dernier film de la trilogie, sous-titré « Le Monde Caché ». Ce que je ne savais pas encore, c’est que j’allais prendre une telle claque émotionnelle.

Pour rappel, Dragons raconte l’histoire d’Harold, jeune Viking, qui va réconcilier son peuple avec les dragons après avoir fait la rencontre de Krokmou. Dans ce troisième volet, alors qu’Harold est devenu le chef de sa tribu, Krokmou, son dragon, va faire la rencontre d’une femelle de son espèce. Alors que Krokmou souhaite s’émanciper de plus en plus, pour Harold, il est temps de faire face à ses responsabilités de chef alors qu’une menace pèse sur sa terre natale.

Il y a dans ce film tous les ingrédients d’un grand film d’animation capable de s’adresser aux petits comme aux grands ; un visuel splendide, un univers enchanteur parsemé de milles trouvailles, de l’émotion, de l’aventure, et des sujets forts traités avec une intelligence rare. Ce troisième volet est quasiment parfait, faisant la part belle à l’évasion, à la liberté, le tout sur un ton plus mature. Plusieurs séquences vous arracheront des larmes dont une fin déchirante mais ô combien cohérente, d’autres vous feront rire, c’est le cas d’une scène de charme entre Krokmou et sa dulcinée qui est à mourrir de rire. Pour cela, il faut saluer le travail fabuleux du réalisateur et son choix de laisser parler l’émotion. S’il n’y avait qu’une chose à retenir en animation : les images valent bien plus que les dialogues. C’est ce qu’a parfaitement compris Dean DeBlois. En bref, voici un long-métrage plein de vie et qui fait un bien fou. Et puis un film qui parle de liberté, avouez qu’en ce moment c’est de bon ton… non ?

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