Aujourd’hui, nous vous parlons d’un jeu sorti il y a quelques années déjà mais remis en lumière un peu plus récemment grâce à l’apparition de trois extensions. Alors, on fait chauffer nos petits tentacules d’extra-terrestre, on s’assure que notre fourberie est bien rangée au fond de notre poche (ventrale) et on embarque pour le premier chapitre de Seeders from Sereis : Exodus…
L’Empire est en danger. Ce que les anciens nomment « la Force noire » engloutit planète après planète répandant inexorablement le grand néant. Petit à petit, la panique gagne les Semeurs dont chacun en vient à se demander quand arrivera son tour. Conscient de la nécessité d’agir avant que l’Empire ne soit complètement morcelé, le Grand Chancelier Thryïnn a convoqué les meilleurs bâtisseurs d’arches. L’heure est à l’exode…
Dans l’espace, on drafte (un peu), on négocie (beaucoup) et on crapule (passionnément) !
Dans une partie de Seeders from Sereis : Exodus, les joueurs vont donc être appelés à constituer des arches en bâtissant différents modules puis en y intégrant des membres d’équipage. Pour cela, ils passeront notamment par une phase de négoce assez tendue sur le plateau principal lors de laquelle il s’agira de s’adjuger les modules les plus intéressants et les membres d’équipage les plus éminents (ou les plus crapuleux). A tour de rôle, les joueurs vont déployer des négociateurs entre deux cartes présentes et y diffuser leur influence sous forme de petits cubes de leur couleur. Une fois que tous les négociateurs sont installés dans l’Aile des Murmures (comprenez sur le plateau principal), on répartit les cartes en fonction des influences des uns et des autres puis on upgrade les négociateurs qui ont fait chou blanc.
Voilà pour la première (et la plus essentielle) phase de jeu. Une fois celle-là passée, les joueurs vont recycler certaines des cartes qu’ils ont récupérées et en déployer d’autres, constituant ainsi leur arche et recrutant leur équipage. Mais alors, c’est un It’s a Wonderful World dans l’espace et avec une phase d’influence au lieu d’une phase de draft ? Eh bien non car l’univers dans lequel s’inscrit Seeders from Sereis : Exodus est une véritable fourbillière ! Ça signifie un endroit rempli de fourberie et oui, c’est un mot que nous venons d’inventer.
En effet, le jeu autorise un nombre incalculable de crapuleries entre adversaires. Bien sûr, il reste un jeu de gestion dans lequel il faudra choisir avec soin les lieux où déployer ses négociateurs ou encore les cartes que l’on choisit de construire et celles que l’on préfère recycler. Mais il n’est pas que ça ! Il est aussi un jeu dans lequel les pouvoirs des différents modules comme les capacités de certains membres d’équipage sont autant d’opportunités de se tirer dans les pattes (ou pire, dans les genoux). Et bim, voilà que je fais exploser ta passerelle, laissant ton apprenti et ton médecin dériver dans le néant. Et boum, voilà que je mets ton contrebandier en prison pour mieux l’intégrer plus tard à mon propre équipage. Seeders, ton univers impitoyable…
Hanks, Taïs et Etho, la famille s’agrandit…
Nous le disions en préambule, trois extensions sont venues enrichir Seeders from Sereis : Exodus. Chacune d’elles va pousser un peu plus loin le concept de castes sur lequel reposaient déjà beaucoup de choix stratégiques.
Ces boîtes supplémentaires vont amener de l’asymétrie dans le jeu puisqu’elles proposeront aux joueurs de doter les personnages qu’ils incarnent d’une capacité spéciale. Aussi, elles intégreront différents scénarios pour transfigurer l’expérience de jeu (nouvelles ressources, nouvelles conditions de victoire, etc.).
Enfin, là où Taïs et Etho proposaient deux nouveaux plateaux personnages, la boîte Hank’s introduit quant à elles de nouvelles cartes, principalement sous la forme de puissants relais qu’il faudra annexer à vos modules. Bref, de la variété, toujours plus de variété…
Notre avis
Seeders from Sereis : Exodus est un jeu prenant place dans un univers à la fois riche et attrayant. Son matériel est d’excellente facture et permet d’immerger encore un peu plus les joueurs dans le monde de crapulerie spatiale qui les attend. Pour un jeu de la gamme expert, il offre en effet énormément d’interactions aux joueurs et gageons qu’il ne conviendra pas à ceux qui chercheraient un jeu de développement où chacun construit patiemment son moteur de production dans son coin. Ceux-là trouveront leur bonheur ailleurs car ici on passera justement une partie de son temps à tenter de mettre un (gros) grain de sable dans les rouages du moteur bâti par nos adversaires. A notre sens, c’est (aussi) ce qui fait de Seeders from Sereis : Exodus un excellent jeu que l’on ressort toujours avec un plaisir coupable et avec un sourire carnassier aux lèvres.
Et pour conclure sur une bonne nouvelle, il se murmure que le second chapitre de Seeders from Sereis fera son apparition courant 2024. Après l’exode, il fera la part belle à la conquête… Il nous tarde de le découvrir !
Seeders from Sereis : Exodus, un jeu de Serge Macasdar, illustré par François Baranger (couverture) et Gaël Lannurien (cartes) et édité par Sweet Games.
Nombre de joueurs : 2 à 5
Âge : dès 14 ans
Durée moyenne d’une partie : 40 minutes par joueur
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Livret Mode Solo Fan Made inclus dans le Reprint de la boite