Holà matelot ! Prenons ensemble les flots en VR, mais si vous aviez loupé le premier bateau , A Fisherman’s tale, rattrapez d’abord votre retard, on ne veut pas de mousses trop jeunes ici. Vous vous en sortirez, mais vous louperez des références, et vous serez potentiellement moins attachés à l’équipage, ce serait quand même dommage…
Big Fish
Une jeune fille fait ses cartons et se rappelle les histoires farfelues contées par son père, racontées à travers de jolies petites maquettes mettant en scène le héros pêcheur.
Vous incarnez le papa poupée dans 5 chapitres dans ces environnements de mignonnette, tous radicalement différents, dont le seul point commun est la mer, dessus, dessous, sens dessus dessous, légendaire, naturelle ou industrielle…
Vous pourrez projeter vos membres de marionnette un peu partout et les déplacer (façon « la chose » de la Famille Addams pour vos mains par exemple). Vous pourrez même troquer vos extrémités contre des queues de poissons, crochets de pirates et autres pinces de crabes pour résoudre les énigmes (pas trop compliquées) qui vous attendent.
On regrette le manque de précision des contrôles par moments et la visibilité parfois hasardeuse dans certains passages en dépit de votre tête amovible qui s’avère très utile pour voir les choses selon un nouvel angle…
C’est pas la mère qui prend l’homme…
Vous incarnez la petite fille devenue grande, dont les membres restent bien attachés à son corps, et dont le présent est moins chatoyant que les fables paternelles rappelées lors de l’emballage des maquettes. Vous réinterprétez les histoires fabuleuses au regard d’une réalité, encore une fois bien plus terne.
Mais c’est pas grave. On est là pour une ode iodée à l’imagination.
Une brève histoire du thon
C’est bien, mais c’est court. Je n’ai pas dû y passer plus d’une troisaine d’heures. Peut-être une cinquaine. Quand on aime on ne compte pas. Et j’ai beaucoup aimé.
Pas trop eu la tête à l’enVR ?
Non mon capitaine, pas de mal de mer ! Au contraire, la mise en scène est brillante et utilise subtilement la réalité virtuelle, avec un éclairage théâtral, des positionnements de caméra originaux et impressionnants. Malgré son nombre de polygones réduits et ses ombres grossières : c’est enchanteur. Testé sur Quest 2, j’ai été soufflé par ce qu’arrive à afficher cette petite bête en toute fluidité avec un Unreal Engine sans stutter ou autre variation de framerate (heureusement sinon c’est mortel, au moins pour votre canapé, en VR).
Verdict
Sur le pont moussaillon ! On enfile son matériel de prédilection (Meta casque quest 2 et Pro en natif, PSVR2 ou ce que vous arrivez à brancher sur Steam) et on se lance dans sa chasse aux trésors et aux Krakens pour un trip à la Monkey Island.