Prinny, le manchot aux jambes de bois tout droit sorti de la franchise Disgaea, débarque sur Switch dans une compilation réunissant Prinny : Can I Really Be the Hero ? et Prinny 2 : Dawn of Operations Panties, Dood ! Un duo de jeux de plateforme et d’aventure sortis respectivement en 2008 et 2010 sur PSP, plutôt à l’ancienne et à la difficulté très (trop) corsée. Vous n’y incarnez pas un Prinny mais un millier, c’est à dire que le joueur à 1000 vies pour terminer le jeu. Cela paraît énorme, 1000 vies, mais manette en main c’est extrêmement difficile. Mais sinon, c’est quand même bien ? La réponse dans ce test !
Rigide, frustrant, mais addictif
Il est possible de jouer à cette compilation sans être familier de la saga de base. Evidemment, les fans de la première heure en comprendront toutes les références tandis que les nouveaux joueurs devraient s’attacher à ces manchots dirigés par le démon Etna et se faire à l’humour complètement loufoque (WTF) de l’univers.
Graphiquement, c’est correct même s’il s’agit d’un portage direct entre les deux consoles. Disons que pour un jeu qui se veut rétro, l’aspect visuel ne choque pas et donne même un certain charme à Prinny. Malgré une image légèrement floue, la 2D reste fluide. Niveau gameplay, il ne faut pas s’attendre à grand chose d’un personnage monté sur des jambes de bois. C’est un peu rigide, la gestion des sauts est assez handicapante du fait qu’il n’est pas possible de changer de direction une fois en l’air. Enfin, les Prinny peuvent combattre les ennemis, soit en donnant des coups de couteaux, soit en lançant des bombes. Un gameplay simple, rigide mais efficace une fois maîtrisé.
Concernant la durée de vie, suivant le mode de difficulté, ainsi que l’envie ou non de retourner chaque niveau de fond en comble, elle passera de quelques heures à une bonne vingtaine d’heures. Aussi, le jeu demande beaucoup de sang froid pour ne pas faire passer la Switch par la fenêtre à force de frustration (et de morts de centaines de manchots). Une difficulté qui, comme dans la compilation La-Mulana, rappellera les belles heures des jeux de plateforme avec un côté addictif à vouloir recommencer à tout prix pour venir à bout d’un passage corsé.
Si par définition Prinny se veut difficile, améliorer le gameplay aurait permis de le rendre un peu plus jouable et moins frustrant. Néanmoins, fans de la saga Disgaea et amateurs de jeux de plateforme à l’ancienne devraient trouver leur compte dans cette compilation. Avec son univers rétro assumé et son humour décalé, la compilation Prinny 1 & 2 est plutôt bienvenue d’autant plus que le genre correspond parfaitement à la console nomade de Nintendo. A conseiller si vous avez les nerfs solides !