Ce livre est une suite de The Rook, de Daniel O’Malley, que je n’ai pas lu. Cela a peut-être impacté les 100 premières pages de ce pavé, durant lesquelles j’ai eu un peu de mal à m’immerger. Puis, petit à petit, je me suis fait engloutir par cet univers plutôt déjanté…
Deux entités secrètes se livrent une guerre sans merci depuis fort longtemps. La Checquy d’un côté, société protectrice contre les événements surnaturels qui menaceraient la couronne et Le Greffeurs de l’autre, une bande d’alchimistes et de chirurgiens capables de modifier leurs corps pour en faire de véritables armes. Néanmoins, malgré des différends et un passé sanglant, les deux clans commencent à négocier afin de signer un traité de paix. Les négociations sont tendus, et un groupuscule nommé Les Antagonistes tentent de faire capoter les négociations… Un terrain d’entente sera-t-il trouvé ?
Ce livre m’a clairement fait pensé à Men In Black, de par les monstres et créatures étranges qui interviennent, l’aspect surnaturel que l’on cache au grand public, etc. On plonge dans un univers décalé et peuplé de spécimen plus étranges les uns que les autres. A ce sujet, Daniel O’Malley a fait preuve d’une grande originalité pour les modifications génétiques de ses personnages.
Les personnages, parlons-en. Chacun a son caractère propre, bien défini et s’y tient tout au long des 900 pages. Il aurait été intéressant de savoir si ces caractères sont dans la continuité du tome 1, chose dont je n’ai pas pu m’assurer. De plus, la rivalité entre les deux clans qui ont appris à se détester depuis toujours est le moteur de l’action. Cela entraîne des échanges tantôt comique, tantôt tendus, parfois une coopération entre Odette, une Greffeuse présente pour les pourparlers, et Felicity, Pion de la Couronne chargée de veiller sur Odette. Nos deux protagonistes sont là.
L’intrigue est longue à se mettre en place, avec une première centaine de pages qui peut paraître un peu longue. Néanmoins, une fois ce cap passé, l’action commence à apparaître et ne fait que croître, jusqu’à nous rendre addict de ce livre à l’univers décalé.