Les séries coréennes plaisent de plus en plus et se multiplient sur Netflix.
Black Knight, sortie le 12 mai sur Netflix, fait elle honneur à cet engouement ?
Black Knight, adaptée du webtoon Delivery Knight, nous plonge dans un univers post-apocalyptique, en 2071.
Alors que l’air est devenu parfaitement irrespirable, la population répartie en plusieurs catégories est dépendante des « transporteurs », chargés de livrer de l’oxygène pur et autres denrées aux survivants.
Mais le célèbre « chevalier noir » 5-8 va faire la rencontre d’un jeune garçon qui rêve lui aussi de devenir chevalier.
Si l’on pouvait croire à une rencontre candide, ce duo improbable va tout faire sauter.
Vu et revu
Et pourtant, malgré les belles promesses, cette série n’est pas née pour innover.
Black Knight puise son essence dans de nombreuses inspirations avec des courses à la Mad Max ou des épreuves à la Hunger Games.
On retrouve un système de classe allant des riches privilégiés aux réfugiés malnutris, un méchant assoiffé de pouvoir mais en quête de la reconnaissance du puissant papa, protagonistes mystérieux et badass, et ainsi de suite.
En gros, rien de nouveau sous le soleil, même si Black Knight avait de quoi faire.
Bien qu’elle pâtisse de certaines limites techniques, l’ambiance installée aurait pu être très intéressante et immersive en jouant sur des axes tels que l’hostilité du milieu, la dangerosité du climat ou même l’origine précise de l’apocalypse et la construction de ce monde de substitution.
De nombreux axes pourtant intrigants ont été survolés, y compris la morale et même le dénouement qui donne le sentiment d’une fin pressée et précipitée.
Le parallèle avec la crise Covid partait aussi d’une bonne intention, mais se fait malheureusement un peu trop grossier avec notamment le système de QR Code qui permet l’accès aux ressources.
Mais pas perdu
Toutefois, Black Knight reste loin d’être sans intérêt.
Certes, son scénario n’a rien de bien surprenant, mais si des productions plus ou moins similaires les unes aux autres continuent de faire leur apparition, ce n’est pas pour rien.
C’est le type de combo qui ne manque jamais de divertir.
Malgré quelques incohérences, l’histoire reste intéressante et accessible, nous offrant même quelques très belles scènes d’action que l’on aurait aimé démultipliées.
La série est rythmée et pleine de bonnes intentions, et réussis tout à fait à amener chacun jusqu’à son 6e et dernier épisode, sans phases d’ennui ou d’incompréhension.
Pourquoi pas ?
Même si cette série ne s’en tire pas avec les honneurs, elle n’est pas à fuir non plus.
La proposition est divertissante et les questionnements sociaux et environnementaux qui pointent le futur parviennent tout de même à lui donner du corps.
Et ce, sans donner mal au crâne à ceux qui aimeraient simplement se détendre avec à une formule qui a certes déjà (beaucoup) fait ses preuves, mais qui ne manque donc pas de fonctionner.
Pour les esprits un peu plus torturés, découvrez sans plus attendre la saison 6 de Black Mirror.