A la base, j’étais plus intrigué que véritablement inspiré par ce livre, Dans la peau des tueurs en série. Ma curiosité étant – bien souvent – trop grande, je n’ai pas résisté à la tentation de le lire pour ensuite vous le présenter. Et c’est maintenant chose faîte.
Avant d’ouvrir ce livre, j’avais peur de lire un énième « reportage » insipide comme TMC nous en propose toujours à la télé, mais sous forme de bouquin. J’appréhendais donc un petit peu cette lecture. Mais dès les premières pages, j’ai été agréablement surpris. Il ne s’agit pas des portraits des meurtriers ou des narrations de leurs crimes, mais des portraits de profilers. Naturellement, les autres éléments sont également présents mais n’occupent pas le devant de la scène comme je le craignais.
Les profilers sont les personnes qui cherchent à établir un portrait-robot, autant physique que psychologique, de meurtriers. Néanmoins, leur obsession pour ces criminels parfois provient de liens spéciaux avec ces personnes.
C’est ainsi que Véronique Chalmet nous dresse les biographies des principaux profilers, ceux qui ont rencontré les assassins les plus célèbres, qui ont aidé à en coincer, qui ont fait naître cette discipline qui était négligée par le passé. On rencontre ainsi Robert Ressler en premier, sans aucun doute le pilier du profiling, puis Helen Morrison, John Douglas, Howard Teten, Roy Hazelwood et Micki Pistorius.
Bien que l’ouvrage soit assez court (à peine plus de 200 pages), les portraits des profilers sont vraiment bien dressés et complets. Leurs liens ambigus – entre eux et avec les criminels qu’ils traquent – sont assez mis en avant. Le point de vue extérieur pour le profiling et les profilers est également très présent.
La plume de Véronique Chalmet, écrivain mais aussi journaliste d’investigation (ça se ressent dans cet ouvrage vraiment bien dressé !) est vraiment agréable et accessible pour tous. Elle parvient à rendre ces portraits intéressants et a réussi à m’accrocher alors que je partais avec un premier préjugé pas forcément bon.