Il y a peu, un étonnant petit jeu dont l’accroche aurait pu être « jouez avec les morts » a fait son apparition dans les bureaux de la rédaction. La période d’Halloween approchant à grands (tré)pas, nous nous sommes laissés pendre au jeu (pardon, prendre au jeu)… Découverte de Deadlines.
Deadlines est un jeu de cartes qui propose aux joueurs de classer les personnages selon leur date de naissance, de mort ou leur durée de vie. Il se compose de trois cartes Catégorie et de 200 cartes Personnage présentant sur leur recto le nom du personnage et sur leur verso sa dates de naissance, de mort et sa durée de vie. Concrètement, le jeu s’organise en trois colonnes (une par catégorie) dans lesquelles il s’agira de classer dans l’ordre les différents personnages qui feront irruption dans le jeu.
Pour initier la partie, on va retourner les trois cartes du dessus des pioches et les placer dans la colonne correspondante, c’est-à-dire une dans la colonne date de naissance, une dans celle durée de vie et une dernière dans celle date de décès. Nous voilà (déjà) prêts à démarrer la partie. A tour de rôle, chaque joueur va choisir un personnage parmi trois proposés et tenter de le placer au bon endroit dans la colonne de son choix. Par exemple, au début du jeu, il sera assez aisé de se dire que Pablo Escobar est né plus tard que Molière ou que Robin Williams a vécu plus longtemps que Jim Morrison. Mais au fur et à mesure de la partie (et donc plus les colonnes se remplissent), le jeu va se corser. Il s’agira en effet de placer la carte de son choix au bon endroit, c’est-à-dire y compris de l’intercaler entre deux cartes déjà présentes. Si on voit juste, la carte reste en place mais si on se trompe, la carte est placée devant nous et compte comme une pénalité.

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Deadlines est donc un jeu très simple à appréhender mais n’allez pas croire pour autant que la victoire vous tend déjà les bras. Il pourrait vous donner plus de fil à retordre que vous ne le pensez. En effet, lorsque 12 cartes ont été jouées dans une même colonne, on ne peut plus rien y ajouter et il faudra donc jouer le personnage choisi dans une des catégories restantes. Quand 36 cartes sont en jeu (soit 12 dans chaque colonne), la partie se termine et celui qui a le moins de cartes devant lui est déclaré vainqueur.
Mais ce n’est pas tout. Pour étoffer le jeu, le créateur de Deadlines propose aussi de tenter de se souvenir (ou de deviner) la cause du décès du personnage. Quand vous sélectionnez une carte Personnage sur fond noir, vous pouvez avant de la placer et de la retourner faire une proposition sur les circonstances de sa mort. Si vous citez au moins un des mots écrits en orange sur le verso de la carte et que vous placez celle-ci correctement dans la colonne de votre choix, vous pouvez soit vous défausser d’une pénalité soit en ajouter une à un adversaire.
Mais là encore, ce n’est pas tout car pour ceux qui jugeraient le jeu trop facile ou ceux qui voudraient y apporter un peu de variété, plusieurs variantes sont proposées dans les règles. Vous pourrez par exemple jouer en imposant la colonne en fonction du personnage choisi ou jouer en mode mort subite (c’est-à-dire éliminer un joueur dès sa 3ème erreur).

Deadlines, le Timeline de l’au-delà…
Le principe de Deadlines est donc à peu près le même que celui du jeu Timeline où il s’agissait de créer une ligne du temps en y plaçant différents événements dans l’ordre chronologique. Et exactement comme pour Timeline, Deadlines se révèle très agréable à jouer. Il a ce petit plus des jeux avec lesquels on a le sentiment d’apprendre tout en s’amusant. L’idée d’ajouter les circonstances du décès fonctionne particulièrement bien et dans Deadlines, les joueurs seront souvent amenés à se creuser les méninges pour tenter d’y réanimer quelques bribes vivotantes d’un cours d’histoire oublié ou d’une flash news vue distraitement aux infos… Que ce soit autour d’un apéritif en famille ou pour lancer (ou clore) une soirée jeux, Deadlines fait partie de ces petits jeux simples mais amusants que l’on ressort assez facilement.
Deadlines, un jeu de Julien Teilhet, édité par Débâcle Jeux et distribué par Ludistri.
Nombre de joueurs : 1 à 10
Âge : dès 10 ans :
Durée moyenne d’une partie : 30 minutes