Disponible depuis fin d’année dernière sur les consoles concurrentes et sur PC, Lost Ember débarque enfin sur la Nintendo Switch ! Si aujourd’hui les jeux d’action/aventure sont légion, le titre de Mooneye Studio fait partie des aventures contemplatives où prendre son temps et découvrir un univers singulier prend le pas sur tout le reste.
Après une jolie cinématique animée, le jeu nous place dans la peau d’une jeune louve, accompagnée d’une âme égarée qui souhaite retrouver la Cité de la Lumière. On apprendra vite que l’animal que l’on incarne se nommait Kalani dans une ancienne vie, et que la progression de l’histoire nous en apprendra un peu plus sur qui elle fut, et pourquoi elle est ce qu’elle est devenue aujourd’hui. La narration est faite de telle sorte qu’elle favorisera l’exploration puisque le joueur saura en permanence où se diriger grâce à des fumées visibles de loin.
Le plus agréable dans tout ça, c’est le fait que l’immersion soit des plus totales, grâce notamment au fait qu’il n’y ait aucune autre indication à l’écran. Pas de boussole, de carte ou de points d’intérêt : ici, on navigue à vue et c’est franchement l’une des forces du titre. On comprendra vite également que l’un des points centraux du gameplay sera le fait de pouvoir incarner différents animaux : des wombats, différents volatiles, des taupes, poissons et j’en passe… avec chacun leurs abilités propres. La taupe peut aller sous terre, les volatiles flottent sur l’eau, certains peuvent voler très haut, les poissons permettent de découvrir les fonds marins, etc…
Car oui, l’exploration est ici vivement encouragée, et flâner dans les différents environnements, plutôt variés de surcroît, sera un véritable plaisir. D’autant plus que les fans de collectibles seront ravis d’apprendre qu’il y en a à foison ! Voire même un peu trop, d’autant plus que la majorité d’entre eux n’ont pas de réel intérêt, sachant qu’il n’y aura aucune récompensé à la clé… Seuls les différents objets cachés ici et là permettront d’étoffer un tant soit peu le background général, plutôt réussi cela dit en passant. Cela confère une durée de vie correcte (compter 6 à 7 heures en ligne droite) qui se verra doublée pour les plus persévérants (et courageux).
En plus de l’histoire qui se révélera au fur et à mesure de l’aventure, l’environnement racontera lui aussi sa version avec des ruines, d’anciens cours d’eau, d’anciennes sculptures, etc… Un peu à la manière d’un Breath of The Wild d’une certaine façon. D’autant que le style graphique, plutôt réussi pour la Switch, rappellera le best-seller de Nintendo avec beaucoup de couleurs, le tout dans un style cell shading épuré et élégant. Sans parler de la musique, aussi discrète qu’efficace, nous berçant par moments et rendant notre progression plus poétique et mélancolique que jamais.
Malheureusement, le jeu n’est pas exempt de défauts. A commencer par le framerate, qui souffre très régulièrement de tous ces éléments à afficher. Saccades, bugs de colisions et autres petits soucis techniques seront malheureusement très récurrents, à tel point que le jeu freezera quelques secondes lors d’un chargement de zone… En mode docké cela sera encore plus flagrant, donc il est vivement conseillé de privilégier le mode portable, étrangement.
En conclusion, Lost Ember fait partie de ces titres contemplatifs qui font du bien, et qui permettent de se détendre tout en découvrant un univers fichtrement bien conçu, avec différents moyens de le parcourir grâce à la possibilité d’incarner différents animaux. L’exploration est donc de mise, par tous les moyens possibles, tout en suivant une histoire racontée de manière originale et qui permet de progresser à notre rythme, le tout avec un affichage des plus épurés. Disposant en plus d’une bande son très réussis et de graphismes soignés, la durée de vie s’avère elle aussi très correcte. Malheureusement, les nombreuses chutes de framerate et autres bugs viendront quelque peu gâcher l’aventure. Malgré ça, Lost Ember est un vent de fraîcheur qui mérite toute notre attention.