On vous annonçait il y a peu le retour de Rocky Balboa dans un spin-off réalisé par Ryan Coogler, qui fait de l’héritage du personnage emblématique une véritable renaissance. Creed : L’Héritage de Rocky Balboa ravira les fans.
Stallone vieillit et cède sa place sur le ring. C’est l’histoire d’Adonis Johnson, qui n’a jamais connu son père pourtant célèbre champion du monde de boxe catégorie poids lourd. A Philadelphie (c’est Hollywood, vous vous attendiez à quoi ?), il retrouve la trace de Rocky Balboa, l’ancien rival de son père pour lui demander de l’entrainer. Rocky Balboa laisse filer son rôle de champion pour se faire le mentor de ce boxeur en herbe, le fils d’Apollo Creed.
Le nouveau spin-off annonce-t-il la fin de Rocky, passage de relais ou une nouvelle saga ?
Comme la plupart des films hollywoodiens, le nouvel opus rempli le ring avec des personnages clichés. Une veuve, un orphelin, une femme sourde, un coach cancéreux ! Un peu terne jusque là. Mais quoi qu’il en soit, il s’agit d’un spin off éblouissant. Je vous explique pourquoi.
Bien évidement, l’univers de Rocky est toujours présent, et la chronologie reste inchangée. Un beau gosse body buildé, qui suit une longue préparation en vue d’un combat final. Qu’est-ce qu’on peut dire, ça marche. On ne peut pas descendre un Rocky, fondamentalement culte et ancré dans les moeurs.
– Vous m’en direz tant et pourtant sorti du moule, c’est certainement le début d’une nouvelle série! –
Stallone a su offrir la tête d’affiche à un acteur brillant, charismatique (et beau comme un dieu). On l’avait vu dans Chronicle et les 4 Fantastiques, mais Michael B. Jordan décroche son premier rôle important pour le casting de The Wire, une série récompensée et encensée par la presse. Il se fait ensuite repérer pour participer au tournage de Fruitvale Station, où il travaille pour une première fois en collaboration avec Ryan Coogler, le jeune et prometteur réalisateur. A seulement 29 ans, grace à son peps et son tempérament il rénove ce culte.
– « Un passage de flambeau grâce auquel Stallone signe sans doute le meilleur volet de la saga depuis ses débuts en tant que Rocky » –
Le mythe de la série culte s’offre au public sous une autre dimension, et développe une autre image du vieux Rocky, presque ringarde. Mais il a su garder noblesse et modestie en assumant pleinement quelques clichés avec humour. Un personnage touchant et fidèle qui apporte son plein de nostalgie à tous les fans qui en redemandaient encore après la saga de six films, qui débutait il y a quarante ans.
Stallone incarne une fois de plus, Rocky, un champion vieillissant, propriétaire d’un restaurant à Philadelphie, qui revient dans le monde de la boxe par défi. Il s’est vu remettre la statuette du meilleur acteur de soutien pour son travail pour ce dernier volet.
L’ambiance de la saga est bien là, le scénario, le déroulement suivent fidèlement la trame originelle qui a déjà fait ses preuves. Mais le jeune cinéaste Coogler redonne du punch à la saga. Il a su faire du film une histoire tenante, agrippante et pleine de suspens. Un film tellement bon et bien construit qu’il aurait pu s’accorder l’arrogance de s’écarter encore plus du modèle d’origine. Rocky et son héritage forment bel et bien deux films parallèles et distincts qui tentent de fusionner.
– « Un véritable K.O. pendant le tournage » –
Les scènes de combat sont mémorables. Les jeunes acteurs ont su faire preuve d’une maturité incroyable. Les combats et tous les coups sont magistralement orchestrés! Rien à redire, on s’y croit ! On s’y croit tellement, et pour cause.. il parait que l’acteur principal aurait subi un véritable K.O qui, à en croire Stallone s’inscrit dans la tradition de la saga : « Quand tu tournes un Rocky, il faut passer une sorte d’épreuve d’intégration, qui consiste à se faire démolir par un mec plus balèze que toi ».