À l’initiative de l’éditeur Otto Penzler, chaque année paraît un recueil de nouvelles qui recense les meilleurs textes des auteurs américains du moment. Un écrivain confirmé choisit au final parmi les nouvelles sélectionnées. Ce type d’ouvrage fut publié plusieurs années chez Rivages, sous le titre “Moisson Noire”. Donald Westlake, Lawrence Block, James Ellroy, Michael Connelly, Nelson DeMille, Joyce Carol Oates présidèrent au choix des textes. Pour cette nouvelle édition, publiée chez Belfond Noir, c’est Harlan Coben qui décide quelles sont les vingt nouvelles présentées. Il a retenu les auteurs suivants : Brock Adams, Eric Barnes, Lawrence Block, David Corbett et Luis Alberto Urrea, Brendan Dubois, Loren D.Estleman, Beth Ann Fennelly et Tom Franklin, Ernest J.Finney, Ed Gorman, James Grady, Chris F.Holm, Harry Hunsicker, Richard Lange, Joe R.Lansdale, Charles McCarry, Dennis McFadden, Christopher Merkner, Andrew Riconda, S.J.Rozan, Mickey Spillane et Max Allan Collins. Une présentation biographique permet de situer chacun de ces auteurs. Certains de ces noms sont mal connus en France, d’autres ont déjà une solide réputation dans le roman noir ou le suspense. Tous apportent leur inspiration personnelle et leur propre tonalité à ces courtes histoires. Cette diversité rend le recueil d’autant plus plaisant à lire. Une belle sélection, variée à souhaits.
Quelques exemples parmi la vingtaine de nouvelles :
Joe R.Lansdale : “Pluie d’étoiles”
Deel s’était engagé pour combattre en Europe, durant la Grande Guerre. Quatre ans plus tard, le voici de retour dans son petit coin d’Amérique. Il retrouve sa femme Mary Lou, vingt-huit ans, et leur fils de huit ans, Winston. Pendant sa longue absence, leur voisin Tom Smites aida beaucoup Mary Lou et son fils. Métis d’une Indienne et d’un Suédois, Tom est un beau jeune homme. Deel se montra autrefois très paternel envers lui. S’il renoue avec son monde, Deel reste marqué par les images fortes des épreuves guerrières qu’il a traversées. Une explication s’impose entre Tom et lui, lors d’une partie de chasse. Il est certain que la mort sera au rendez-vous, quoi que fasse le shérif Lobo Collins.
Lawrence Block : “Table rase”.
Âgée de vingt-trois ans, Katherine Tolliver (dite Kit) n’a eu qu’une demie-douzaine d’amants. Son vrai premier petit ami, ce fut Douglas Pratter. Huit ans après leur séparation, elle le recontacte à Toledo. Il est marié, il a un métier stable, il a plaisir à la revoir. Leurs retrouvailles se concluent logiquement par une relation sexuelle. Pourtant, Kit n’est nullement une romantique. Ni cette jeune femme équilibrée installée à New York, ayant réussi socialement, ainsi qu’elle veut paraître. Elle s’est interrogée sur son parcours sexuel, débuté alors qu’elle avait treize ans. Et sur sa vie, qui changea de cap à la mort brutale de ses parents. Kit efface maintenant tout ce qui a trait à certains moments de son passé.
Max Allan Collins, d’après l’œuvre de Mickey Spillane : “Mort depuis longtemps”.
Grant Kratch fut condamné à mort et exécuté, son décès effectif fut authentifié. Il s’agissait d’un violeur et tueur en série plutôt fortuné. Ayant assassiné pas moins de trente-sept jeunes femmes, il méritait son sort. C’est le détective privé new-yorkais Mike Hammer qui l’arrêta à l’époque, dix ans plus tôt. Or, Mike vient de le repérer, bien vivant, à l’aéroport. Il le piste jusqu’à son hôtel, et s’arrange pour obtenir ses empreintes digitales. En fait, ce serait celles d’Arnold Veslo, petit truand disparu de la circulation depuis belle lurette. Kratch trouva-t-il le moyen d’échapper à la mort, ou bien s’agit-il d’un sosie ? Avec sa brune partenaire Velda, le privé Mike Hammer enquête. En effet, il y eût d’autres victimes imputables à Kratch après sa mort supposée.
Bravo au designer qui a très bien réussi à m’appâter avec cette belle couverture… Hélas, à part trois petites pages d’introduction, il n’y a rien du tout de Coben dans ce livre. Malgré les espoirs que m’avait donnés la lecture de cette introduction je n’ai vraiment pas eu la moindre insomnie …! par contre j’ai suivi les recommandations de Coben qui dit dans ses dernières lignes « tourne la page cher lecteur ».. et j’ai fait mieux j’ai définitivement refermé le bouquin à la page 222…