Certains livres nous intriguent grâce à leur quatrième de couverture. Puis, une fois que nous tentons de plonger dans l’univers, nous ne sommes pas happés par l’histoire comme nous le souhaiterions pour une raison quelconque. C’est ce que j’ai ressenti en lisant Germania.
Karoline, étudiante allemande rencontre Jean, un Français. Très vite, ils vivent une passion qui va être mise à rude épreuve par le contexte. En effet, la Seconde Guerre Mondiale éclate et le couple se voit obligé de se réfugier dans le château familial, en Corrèze. Plus tard, leur fils Gunter, fruit des deux cultures, n’a qu’un seul rêve : fonder Germania, un centre culturel sur l’Allemagne en plein cœur de la France. Les plaies sont encore vives suite à la guerre. Le traumatisme est violent. Arrivera-t-il à rendre son utopie réelle dans le contexte ambiant ?
Le livre fait environ 200 pages. Pour traiter de sujets aussi vaste que l’annonce la quatrième de couverture (il y a pas mal de choses à dire sur le contexte historique, le livre traite de deux générations, la culture allemande mise en avant,…), c’est un pari osé qu’a fait Joël Schmidt. Pour ma part, j’ai trouvé ce pari perdant. Tous les thèmes précédemment cités sont abordés succinctement, trop à mon goût. Je n’ai pas réussi à vraiment accorder de l’attachement aux personnages, ce qui est un élément assez important pour moi habituellement. Il en va de même pour l’intrigue qui n’est pas exploitée à fond de mon point de vue.
En fait, je suis vraiment fan de l’idée, du contexte du roman ou encore des questions que l’auteur souhaite soulever à travers son roman. Joël Schmidt soulève un problème qui, de nos jours, est vraiment d’actualité : comment s’épanouir quand nos deux pays d’origines se détestent ? Dans le roman, Gunter est fier de ses origines allemandes et veut faire découvrir cette culture à la France. Malheureusement pour lui, les blessures sont encore trop fraîches pour voir ce souhait se réaliser sans accrocs…